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Mohamed Daoud: le "prince président"

Par J. G.

Publié le 29 avril 1978 à 00h00, modifié le 29 avril 1978 à 00h00

Temps de Lecture 1 min.

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Le " prince-président ", disait-on souvent à Kaboul pour désigner le chef de l'État. L'expression convenait parfaitement dans le cas de Mohamed Daoud Khan. Né en 1909 dans une des familles de chefs de tribus qui se sont toujours partagés le pouvoir, cousin germain du souverain, dont il épousa la sœur, il fut choisi pour présider la République après la disparition d'une monarchie a l'égard de laquelle il avait pris ses distances. Il avait cependant conservé en démocratie le style autocratique qui fut le sien alors qu'il exerçait la fonction de premier ministre grâce à la situation de prééminence que lui valut pendant un temps sa parenté avec le roi Zaher Chah.

Cet homme, devenu responsable d'un pays particulièrement difficile à gouverner en raison des luttes traditionnelles entre tribus et de son retard économique, avait un passé militaire Gouverneur du Kandahar, province limitrophe du Pakistan, en 1932, il devint commandant en chef des forces armées en 1937. Après son mariage, il accède à des fonctions politiques. Premier ministre sous la monarchie, il détient en même temps les ministères de l'intérieur et de la défense. En 1963, sa politique, alors hostile au Pakistan, mécontente les États-Unis; ceux-ci exercent sur le roi des pressions qui expliquent en partie son départ. Il doit donner sa démission en mars 1963, et attendra son heure pendant dix ans. Devenu président de la République en juillet 1973, il cumulera cette fonction avec celle de premier ministre, de ministre des affaires étrangères et de la défense dans un gouvernement civil mis en place en 1977 après l'adoption d'une Constitution. Celle-ci définit les conditions de l'exercice du pouvoir, après une période intérimaire pendant laquelle l'armée - représentée au sein d'un " comité central " réunissant les " membres fondateurs de la République " - joua un rôle important, mais ne rétablit pas les libertés politiques.

Petit, rond, chauve, d'épaisses lunettes posées sur son nez busqué, le président Daoud aimait donner l'image d'un " père tranquille " à ses visiteurs étrangers Francophone, cultivé, il pouvait entretenir une conversation brillante qui paraissait néanmoins un peu irréelle à qui connaissait les problèmes immenses et immédiats du pays.

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