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Anc. franç. estuper, a estupons

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Année 1912 164 pp. 608-612
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MÉLANGÉS

ANC. FR. ESTUPER, A ESTUPONS

Fr. Godefroy a réuni (III, 629 F) de nombreux exemples du verbe estouper « boucher (avec de l'étoupe) » ; quelques-uns présentent la graphie estuper qui ne fait pas, en général, diffi¬ culté, d'autres ont des sens qui s'éloignent un peu de la signi¬ fication première, mais s'y laissent facilement rattacher. Un seul nous arrêtera ici; je reproduis le paragraphe que lui con¬ sacre Godefroy.

— En style grivois, jouir d'une femme :

Quant dan Costanz l'o bien corbee Et retornee et estubee,

A l'uis li enseigne la voie.

(Dame qui conchia le prestre, ras. Berne 354, f° 88a.)

Var., estupee. (Montaiglon et Raynaud, Fahl., IV, 319).

A cet exemple de Constant du Hamel 1 il en aurait fallu joindre au moins un second, que Godefroy a imprimé seule¬ ment au t. VI, col. 356 a, comme unique témoignage de l'exis¬ tence du verbe pourquler ; il nous est fourni par Le Garçon et l' Aveugle, v. 135-140 (c'est l'aveugle qui parle) :

Je ne veull pas que tu me dis D'avoir garce, que bele l'ai ;

Et, quant je le pourqulerai,

Tu le me venras estuper C'on li porra tresbien jeter Seur les plantes des piés trois des.

On peut hésiter sur le sens de estuper dans ce second exemple, mais il paraît impossible d'accepter ici la traduction proposée pour le premier : l'aveugle ne doit pas vouloir dire qu'il aura recours aux bons offices de son a garçon » jusqu'à se faire entièrement suppléer par lui auprès de son amie. Il est cepen¬ dant difficile de séparer les deux exemples ; dès lors, même pour le premier, la traduction de Godefroy devient douteuse,

i . Il y a d'autres variantes que celle indiquée par Godefroy ; le mot paraît avoir embarrassé les copistes ; cf. le Recueil général des fabliaux, IV, aux Variantes.

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