TRAITÉS EN VERS PROVENÇAUX SUR L'ASTROLOGIE ET LA GÉOMANCIE
Les deux poèmes provençaux qui forment la matière princi¬ pale du présent mémoire sont restés absolument inconnus à tous ceux qui s'intéressent ou se sont intéressés à la littérature provençale. Il y a cependant bien près de cinquante ans que Victor Le Clerc les signalait à l'attention des érudits. Dans un rapport lu au Comité historique le 24 janvier 1848, sur un pro¬ jet de feu Mary-Lafon, qui voulait publier un recueil de poésies provençales, le très savant doyen de la Faculté des lettres de Paris invitait l'auteur de la proposition à « revoir les textes donnés par M. Raynouard et les manuscrits de la Bibliothèque royale, même ceux des fonds latins ». Et il ajoutait : « Ainsi, dans un manuscrit de l'ancien fonds latin (catalogue imprimé, t. IYT, p. 356, col. 1), à la suite d'ouvrages latins, se lit un poème provençal sur l'Astronomie, d'après l'Almageste de Ptolémée » Le catalogue cité porte seulement : a Traité d'as¬ trologie judiciaire en vers provençaux », ce qui est plus près de la vérité.
Je doute que Mary-Lafon ait suivi le conseil de Le Clerc : il était médiocre paléographe et le ms. qui lui était signalé, le n° 7420 A du fonds latin était bien fait pour décourager de plus habiles que lui. Le fait est qu'il n'est aucunement question du poème sur l'astronomie dans les diverses propositions, toutes
X . Extrait des procès-verhaux des séances du Comité historique des monuments , écrits depuis son origine jusqu'à la réorganisation du $ septembre 1848. Paris, impr. nat., 1850, p. 369.
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