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Le calendrier des Grecs de Babylonie et les origines du calendrier juif

[article]

Année 1889 18-35 pp. 90-94
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LE

CALENDRIER DES GRECS DE BABYLONIE

ET LES ORIGINES LU CALENDRIER JUIF

La propagation du calendrier métonien, le plus parfait des calendriers luni-solaires, rencontra chez . les Grecs anciens des obstacles du même genre que celle du calendrier grégorien chez les peuples modernes. Les savants lui opposèrent des systèmes rivaux, comme celui d'Eudoxe, les ignorants la force d'inertie de la routine, les dévots des préjugés superstitieux. Avec le temps, néanmoins, le calendrier de Méton finit par s'imposer aux états les plus civilisés du monde hellénique, mais les chronologistes ne sont pas d'accord sur l'étendue définitive de ses conquêtes. Les témoi¬ gnages des anciens eux-mêmes, à ce sujet, sont assez contra¬ dictoires. « La plupart des Grecs, écrit au ιΘΓ siècle avant l'ère chrétienne Diodore de Sicile, se servent jusqu'à mon temps de Ven-néa-décaétéride (c'est-à-dire du cycle de Méton) et s'en trouvent fort bien 1 ». Deux cent cinquante ans plus tard, le chroniqueur chrétien Sextus Julius Africanus déclare avec la même assurance que « les grecs et les juifs ont l'habitude d'insérer trois mois in¬ tercalaires en huit ans 2 >3, en d'autres termes, qu'ils se servent de Yoctaêtêride. Tout ce qu'on peut conclure de ces deux assertions, c'est que le cycle de huit ans et le cycle de dix-neuf ans ont con¬ tinué, jusqu'à une époque très avancée, peut-être jusqu'à l'adop¬ tion générale du calendrier solaire, à se partager la faveur du

1 Diodore de Sicile, xn, 36 : Διό μέχρι των καθ ' ή μας χρόνων «ί πλείστοι 'Ελλήνων χρώμενοι τη έννεακαιδεκαετηρίδι ού διαψεύδονται της αληθείας.

* Africanus chez Georges Syncelle, p. 611 : δια τούτο καί Έλληνες καί 'Ιουδαίοι τρεις μήνας έμβολιμους "ετεσιν όκτώ παρεμβάλλουσιν. Il est extraordinaire que ce texte n'ait pas été cité par les historiens du calendrier hébreu non plus que le ch. 74 du Livre d'Enoch , qui atteste la connaissance ancienne, mais très vague, de l'octaé-téride pai les Juifs. Ce dernier texte m'est signalé par M. Joseph Halévy.

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