INSCRIPTIONS D'IASOS
Les inscriptions qu'on va lire proviennent de la ville d'Iasos en Carie, d'où elles ont été transportées, en majeure partie au mois de mars 1887, à Constantinople. Les matériaux sur lesquels elles sont gravées, blocs de marbre, piédestaux, tambours de colonnes en calcaire bleuâtre, avaient été utilisés pèle mêle à l'époque byzantine pour la construction ou la restauration d'un mur aujourd'hui en ruines. L'administration ottomane voulait les employer à son tour à la construction de la jetée de Bebek, mais le directeur du Musée impérial, S. Exe. Hamdy Bey, ayant reconnu l'intérêt scientifique de cette cargaison de pierres, la retint dans la cour du musée de Tchinli Kiosk où elle est encore déposée aujourd'hui. Toutefois, un certain nombre de ces blocs, notamment ceux qui renfermaient les inscriptions publiées par M. Hicks d'après des copies de M. Long, semblent avoir disparu depuis cette époque : du moins, je ne les ai pas retrouvés lors de mon dernier voyage à Constantinople (novembre 1890) où j'ai profité de quelques heures de loisir pour prendre copie de- toute la collection. Ces copies, prises à la hâte et dans de mauvaises conditions — en partie par une pluie battante — laissaient à désirer ; heureusement, j'ai pu contrôler les textes les plus importants sur des photographies ou des estampages gracieusement communiqués par l'administration du Musée. Je ne regrette même pas les circonstances, indépendantes de ma volonté, qui ont retardé cette publication jusqu'aujourd'hui; grâce à ce retard, j'ai pu demander et obtenir de M. Joubin, actuellement conservateur du Musée de Constantinople, la collation intégçale de toutes nos inscriptions sur les pierres originales. C'est un service dont je tiens à le remercier une fois de plus et bien vivement.
11