CHRONIQUE1

§1-

Archéologie (fouilles et découvertes).

Attique

Athènes

'— L'exporation du sous-sol du musée de l'Acropole et le déblaiement de la partie de l'Acropole comprise entre le mur de Gimon et le côté sud du Parthenon ont été terminés au mois de septembre. Depuis cette époque on a commencé à fouiller l'enceinte d'Artémis Brauronia, vers l'extrémité sud- ouest du rocher. M. Cawadias constate, avec tristesse, que plus on s'avance vers l'occident, moins les trouvailles deviennent intéressantes. Notons cependant parmi les fragments découverts pendant ces derniers mois : 1° un beau fût de colonne du premier Parthenon, du diamèlre de 1 m. 79, avec 20 cannelures, d'un travail presque achevé; 2° une tête de taureau en tuf, plus grande que nature et vivement coloriée; 3° une tête barbue, grandeur naturelle, dans le style de la Niké d'Archermos ; 4° une stèle en marbre pen- tèlique, offrant à sa partie supérieure un bas-relief allégorique — Pallas et Héra se tendant la main — et au-dessous un important décret athénien de l'année 405/6 av. J.-G. conférant le droit de cité à tous les habitants de Sa- mos qui étaient restés fidèles au parti d'Athènes.

= Sous les salles nord du Musée de l'Acropole les fouilleurs ont atteint un débris du mur cyclopéen, ainsi que trois tombeaux « préhistoriques » dont l'un renfermait un squelette et un vase de style mycénien.

= Le Deltion publie (p. 123) un croquis (par l'architecte Kawerau) de la Pallas mélancolique dont nous avons annoncé la découverte dans notre précédent numéro (p. 348). L'œuvre est d'un caractère vraiment singulier. A en juger par 1 attitude du corps et surtout de la main droite qui soutient le flanc, on dirait une Pallas blessée plutôt qu'une Pallas pensive.

*=* Sous la maison du Dr Schlieniann, rue des Muses, on a découvert des tombeaux helléniques. Gomme les morts ne pouvaient être ensevelis dans Tenceinte de la ville, cette découverte oblige de modifier légèrement le tracé hypothétique du mur de Thémistocle tel qu'il figurait sur les dernières cartes d'Athènes (Doerpfeld, Athen. Mittheilungen, 1888, p, 231).