PYXIDE GRECQUE
A GLAÇURE PLOMBIFÈRE
(MUSÉE DU LOUVRE)
PLANCHE Y
Le Musée du Louvre s'est rendu acquéreur au mois de juin i q3 i d'une pyxide1 (pl. Y) qui rentre dans la catégorie, relativement peu abondante, des poteries grecques à glaçure plombifère, sur lesquelles le plomb a servi de fondant aux oxydes métalliques employés comme colorants2.
Ce vase, dont la conservation est excellente3, a été découvert, selon le marchand qui nous l'a vendu, dans un tombeau à Aïn-Tab, près d'Alep. Gomme il arrive souvent pour ce genre de céramique, il est revêtu, à l'extérieur, d'un émail vert cru tacheté de vert plus foncé, presque noir et, à l'intérieur, d'un émail jaune vif dont la tonalité n'est pas uniforme et va du jaune-brunâtre au jaune-blanc. Cet émail vert ou jaune est posé sur le fond d'argile jaunâtre constituant la pyxide.
1. Inv. GA. 2926.
2. Bibliographie en particulier dans Zahn, Amtliche Berichte aus den koenigl. Kunstsamm-lungen, XXXV., juillet 191 4, col. 280, n. 1, et dans Courby, Les Vases grecs à reliefs, 1922, p. 5oo, n. 2. Le premier travail important concernant ces poteries a été celui de Mazard, De la connaissance par les anciens des glaçures plombifères (extrait du Musée archéologique, II, 1879, p. 373 et suivantes).
3. Quelques recollages au couvercle ; la surface de l'émail offre des craquelures.