JEAN PSICHARI

I. — Notice biographique

Né de parents grecs à Odessa, le i5 mai i854, Jean Psichari vint à Paris vers l'Age de i/j ou 10 ans. Il y poursuivit ses études au lycée Bonaparte (Condorcet) de 1867 à 1878, subit les épreuves de la licence es lettres et, en 1880, il s'inscrit parmi les élèves de l'Ecole des Hautes Etudes pour y assister aux conférences de Louis Havet et de H. Weil ; plus tard il devait y suivre celles de Gaston Paris et d'E. Egger, de Tournier, de Jacob et de notre collègue Desrousseaux, 11 entre dans l'Université comme boursier d'agrégation, passe le concours avec succès en 1882 et débute dans la philologie en publiant une édition des Adelphes de Térence.

Après avoir songé un instant à se vouer à l'étude de la littérature française du xvne siècle tout en écrivant des romans en français, Jean Psichari — c'est lui-même qui nous l'apprend — se tourne vers l'Orient, sur le conseil de Renan, pour embrasser une discipline encore nouvelle : l'histoire du grec moderne et composer des romans dans la langue populaire de la Grèce non encore fixée sous sa forme littéraire.

La création d'un enseignement consacré à la philologie byzantine et néo-grecque ayant été proposée au Conseil de la section dans la séance du 29 mars 1880, Jean Psichari est nommé titulaire de la nouvelle chaire, le 10 avril 1 885, avec le titre de maître de conférences; il fut ensuite directeur-adjoint.

Le 3o janvier 1886, il est chargé d'une mission scientifique pour prendre part au congrès philologique qui allait se