NOTICE
SUR LA VIE ET LES TRAVAUX
DE
M. MARIO ROQUES
MEMBRE ORDINAIRE PAR
M. ALFRED MERLIN
SECRÉTAIRE PERPÉTUEL
Messieurs,
Dans ces derniers temps, la linguistique française a été lourdement éprouvée. Après Joseph Vendryes, dont nous avons rappelé la .mémoire voici un an en pareille occasion, c'est maintenant Mario Roques qui nous a quittés le 8 mars dernier. Quand on songe à ce que celui-ci a été, à la place qu'il a tenue dans de très nombreux milieux : à l'École pratique des Hautes Études, à la Sorbonne, au Collège de France, à l'École nationale des Langues orientales vivantes où il siégeait au Comité de perfectionnement, comme à celui de l'École nationale des Chartes, à l'École Normale supérieure de Sèvres où il présida pendant de longues années le jury d'entrée ; .quand on songe à ce qu'il a été à l'Union Académique Internationale, à la Commission du Vieux Paris dont il était vice-président, au Directoire de la Recherche scientifique depuis sa création, ailleurs encore, mais j'arrête là cette énumération qui ne tarderait pas à devenir fastidieuse pour m'en tenir à ce qu'il a été chez nous, à la Commission administrative de l'Institut et de l'Académie, à la Commission de l'Histoire littéraire de la France, à celle de la refonte du Dictionnaire du Latin médiéval, à la Commission des Travaux littéraires ; par cette nomenclature longue et multiforme, encore que partielle, on peut mesurer l'ampleur de la perte que son décès a causée ; on peut la mesurer mieux encore quand on observe que, loin de n'être, dans toutes les assemblées auxquelles il participait,