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Chrétien de Troyes, Érec et Énide

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CHRÉTIEN DE TROYES, ÉREC ET EN IDE, . PAR M. MARIO ROQUES, MEMBRE DE L'ACADÉMIE.

M. Mario Roques, s'est proposé d'éclairer divers passages du roman d'Érec et Énide de Chrétien de Troyes, à l'aide d'autres textes du xne et du xme siècles, et de monuments figurés (fresques, miniatures ou sceaux) de la même époque. Il étudia ainsi : 1° La ferrure du cheval d'armes, dont les clous peuvent être plus saillants qu'ils ne le sont d'ordinaire à l'époque moderne, et prendre ainsi l'aspect, et jouer le rôle, de crampons à glace. Cette circonstance permettait de reconnaîtie et de distinguer les empreintes de fer, par la forme, le nombre et la disposition des clous, et ainsi de suivre à la trace exactement les cavaliers que l'on voulait rejoindre. 2° Les diverses parties de la lance, notamment Yarestuel qui ne désigne pas, comme on l'a dit souvent, la partie par où on prend au poing la lance, mais la partie inférieure du fût de lance, au-dessous de cette prise, c'est-à-dire ce qu'on a appelé plus tard le « bout de lance », long de 60 à 80 centimètres et qui joue un rôle important dans le maniement de la lance et dans la position de cette arme pour la charge et l'attaque. 3° Le f autre, mis souvent en rapport avec la lance, est le tapis de selle, épais et feutré, qui dépasse, en avant et en arrière, les arçons de la selle, et sur lequel la lance peut être appuyée pendant la marche, soit verticalement, le talon du bout de lance portant entre l'arçon et l'encolure, soit obliquement le bout de lance descendant à la hauteur de l'étrier droit, le fût portant sur le fautre entre l'arçon et l'encolure du cheval et la pointe s'élevant ainsi obliquement vers la gauche, sans gêner les cavaliers voisins. 4° Le port de la lance en marche pouvait être d'ailleurs varié. La tapisserie de Bayeux nous montre déjà, pour la fin du xie siècle, le talon de la lance portant sur l'étrier droit, la lance tenue obliquement par la main droite, mais il est possible, et il paraît même pro-

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