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Éloge funèbre de M. Georges Oikonomos, correspondant étranger de l'Académie

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SÉANCE DU 13 JUILLET

PRESIDENCE DE M. CHARLES VIROLLEAUD

Le Président prononce l'éloge funèbre de notre correspondant à Athènes M. Georges Oikonomos, décédé le 21 juin 1-951. Il s'exprime en ces termes :

Mes chers Confrères,

Quand l'illustre éphore des antiquités, Panagiotos Cavvadias, mourut en 1928, Maurice Holleaux vous proposa tout aussitôt d'inscrire à sa place, sur la liste de vos correspondants étrangers, le nom de Georges Oikonomos, qui n'avait alors que quarante-six ans, mais qui paraissait, en effet, déjà très digne de ce choix, vu le rang qu'il occupait dans la jeune phalange des archéologues et des philologues de la Grèce.

Cette situation éminente, G. Oikonomos devait la conserver jusqu'à la fin, qui est survenue, assez brusquement, il y a un mois.

Comme la plupart des savants grecs de son temps, il avait fait ses études en Allemagne ; mais il était venu les achever à Paris, auprès de Maxime Collignon et de Bernard Haussoullier notamment, et, dès son retour à Athènes, il s'imposa à l'attention de ses compatriotes » par son zèle ardent et par ses grands talents, à la fois d'administrateur et d'érudit.

A la vérité, G. Oikonomos n'a jamais écrit de livres ; mais ses articles sont extrêmement nombreux et tous, d'excellente qualité. Tel, par exemple, son mémoire sur cette magnifique statue de bronze, retrouvée dans la mer, au large de l'île d'Eubée, et dont il a montré qu'elle était l'image de Zeus brandissant le foudre, et non pas, comme on l'avait cru d'abord, de Poséidon armé du trident ; ou bien encore, son étude sur une maquette d'édifice en terre cuite, provenant de l'Héraion d'Argos et qui, rapprochée par Oikonomos de la maison homérique, lui a permis d'expliquer le célèbre épisode d'Elpénor, tombant du toit de Circé la magicienne.

Il avait fait partie, en 1921-1922, de la Commission chargée de l'exploration des antiquités grecques de l'Anatolie ; et il a rapporté de ce voyage un remarquable travail sur les sculptures de l'atelier de Tralles.

En 1929, il dirige les fouilles importantes de Messène dans le Péloponèse, eV ensuite celle de Pella en Macédoine. Plus récemment, en 1940, il prit une part prépondérante aux recherches effectuées dans la nécropole archaïque de Vari, non loin d'Athènes. Il est seule-

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