SÉANCE DU 5 NOVEMBRE 1937
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sa trace à peu près dans tous les domaines de l'hellénisme ; il en est un qui lui fut particulièrement cher, celui de la musique, — à l'histoire de laquelle il a consacré un excellent manuel, — et par conséquent celui du lyrisme, qui fut si étroitement lié chez les Grecs à la musique. L'Association Guillaume Budé s'adressa donc tout naturellement à lui, quand elle se proposa de publier Alcée et Sapho. Il est mort malheureusement avant d'avoir terminé la tâche; pour achever celle-ci, d'accord avec sa famille, M. Paul Mazon m'a demandé mon concours. Le manuscrit, s'il n'était pas en état d'être envoyé à l'impression, attestait cependant un travail déjà très avancé. Les éditions de la Collection des Universités de France sont accompagnées d'une traduction et d'un apparat critique ; elles sont précédées d'une introduction. Théodore Reinach n'avait traduit qu'une partie des textes ; il n'avait pas commencé la rédaction des deux introductions, et l'apparat même n'était pas partout au point. J'ai rempli les lacunes, et revisé l'ensenible, en m'efforçant de garder à mon intervention le plus de discrétion possible. Beaucoup de bonnes volontés m'ont aidé. Sans parler des avis de M. Mateon, qui ne manquent jamais aux collaborateurs de la Collection, le fils de l'auteur, M. Julien Reinach, maître des requêtes au Conseil d'État, et fort bon helléniste par surplus, m'a rendu de grands services dans le classement des fiches, et dans l'ensemble même du travail. Une des difficultés qui se présentèrent était l'établissement des formes dialectales. Nous avions demandé à M. Antoine Meillet un contrôle qu'il nous avait accordé. Après sa mort, un de ses élèves, M. Chantraine, professeur à la Sor- bonne et à l'École des Hautes-Études, a bien voulu le remplacer. M. Mazon a tenu, malgré ma résistance, à inscrire mon nom sur la page du titre après celui de Théodore Reinach. Je tiens à redire,, comme je l'ai fait dans la préface, que ma part est restée secondaire, et que, si cette édition paraît utile, le mérite en reviendra au confrère illustre et regretté qui en est le véritable auteur. »
SÉANCE DU 5 NOVEMBRE
PRESIDENCE DE M. ALFRED MERLIN.
Le Ministre de l'Éducation nationale envoie une ampliation du décret en date du 28 octobre autorisant l'Académie à accepter