GOMMUNICATONS
LE PAPYRUS LÉOPOLD II, PAR M. JEAN CAPART, CORRESPONDANT DE L'ACADÉMIE.
L'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres m'a fait récemment l'honneur de m'inscrire au nombre de ses correspondants. Aussi ai-je saisi avec satisfaction l'opportunité qui se présente pour moi d'entretenir mes collègues d'une découverte qu'un heureux concours de circonstances m'a permis de faire, il y a quelques jours.
J'ai constaté bien des fois que les musées d'Europe et d'Amérique, ainsi que les collections particulières, recelaient des objets d'une importance exceptionnelle sur lesquels l'attention des spécialistes ne s'était guère portée. J'ai signalé le mois dernier, dans la Chronique d'Egypte, l'existence d'un précieux fragment d'ex-libris d'Améno- phis III au Musée de l'Université de Yale, ex-libris dont la reconstitution a pu être faite à l'aide d'une plaquette en faïence du British Muséum.
Aujourd'hui, je viens vous faire part d'une autre trouvaille plus surprenante que la première. Depuis quelques années nos Musées Royaux d'Art et d'Histoire ont recueilli plusieurs monuments égyptiens rapportés d'Egypte en 1863, par le Duc de Brabant, le futur Léopold II. D'autres antiquités étaient conservées dans le palais de Bruxelles, sans avoir jamais retenu l'attention d'un égyptologue. Ces jours derniers, S. M. le Roi voulant donner une nouvelle marque de l'intérêt qu'il porte à nos collections nationales, con-