M. Théodore Reinach fait connaître à l'Académie d'après les documents communiqués par M. Curie, un important trésor d'argenterie romaine découvert, en 1919, non loin d'Edimbourg. Les pièces qui le composent, au nombre de 170, portent les unes un décor nettement chrétien, les autres un décor païen, d'autres un décor neutre. M. Reinach montre des photographies représentant les pièces principales de chaque catégorie. La plus curieuse est un petit vase à huile sur lequel sont figurées en relief diverses scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament : le Péché originel, Moïse frappant le rocher, l'adoration des mages, l'arrestation de Jésus. Ces reliefs sont conçus tout à fait dans l'esprit des sculpteurs contemporains sur les sarcophages chrétiens. Les dates des vases s'échelonnent entre le commencement du me siècle et la fin du ΐνθ ; l'enfouissement du trésor a eu lieu aux environs de l'an 407. Quant à sa provenance, que, sur la foi d'une inscription difficile à lire et à interpréter, on a cherchée en Gaule, M. Reinach incline plutôt à la voir en Bretagne même. Le trésor a été dérobé, partagé, mutilé et enfoui par une bande de pillards, peut-être Saxons.
MM. Monceaux, Prou, Clermont-Ganneau et Jullian présentent des observations.