NOTICE
SUR LA VIE ET LES TRAVAUX
DE
CHARLES-MARIE-WLADIMIR BRUNET DE PRESLE
PAR
HENRI WALLON
SECRÉTAIRE PERPETUEL
Messieurs,
Les différentes classes de l'Institut n'ont pas toutes la même manière de rendre un dernier hommage au membre qu'elles viennent de perdre. A l'Académie française, l'honneur en est réservé au confrère nouveau qui lui succède. C'est le grand jour de l'élu ; c'est lui qui est sur le pavois : on fait queue, dès la veille, aux portes de la coupole, pour l'entendre, pour le voir, entre ses deux parrains, dans la primeur de son habit vert. Le récipiendaire, après les remerciements de rigueur, fait bien l'éloge de son prédécesseur, et le président qui le reçoit ne manque pas de s'y associer ; mais, d'un côté comme de l'autre, c'est un discours de réception, et si le mort partage le bénéfice de la solennité, c'est bien l'élu qui en est le titulaire. Dans les autres Académies, la réception de l'élu se fait par une présentation et une simple bienvenue dans l'intimité des