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COMMUNICATIONS.
NOTE SDR LES FIGURES ET LES INSCRIPTIONS GRAVÉES DANS LA ROCHE À EL-HADJ MIMOUN, PRÈS FIGUIG, PAR LE DOCTEUR HAMY, CONSERVATEUR DU MUSÉE D'ETHNOGRAPHIE.
La colonne expéditionnaire qui , sous les ordres du général Cavaignac, avait pénétré la première dans l'extrême Sud de la province d'Oran au printemps de l'année 18/17, n'avait point tardé à rencontrer, gravées assez profondément sur les rochers, des figures grossières et étranges; représentant tantôt des animaux en partie disparus de la faune saharienne, tantôt aussi des hommes dont le costume et l'armement différaient profondément de ceux des habitants actuels des oasis.
M. Koch, capitaine aux voltigeurs de la légion étrangère, qui avait copié ces figures à Tioût et à Moghar-Tatâni, et le docteur Jacquot, qui en faisait ressortir l'intérêt dans une correspondance publiée par l'Illustration, le 3 juillet 1847, comprenaient fort bien l'un et l'autre , la portée de leur découverte , et insistaient sur « l'époque très reculée » à laquelle devaient nécessairement remonter des gravures où l'on pouvait reconnaître l'éléphant et où se trouvaient représentés des guerriers « avec des plumes sur la tête et armés d'arcs et de flèches1. »
D'une part, en effet, l'éléphant a disparu de l'Afrique septentrionale depuis les premiers siècles de l'ère chrétienne2;
1 L'Illustration, Journal universel, t. IX, p. a84, 3 juillet 18Λ7. 3 Hannon, longeant, plus de trois siècles avant notre ère, la portion de côte africaine qui correspond au cap Spartel des géographes modernes , y avait vu