Notre bon et tr�s fameux lyc�e Bugeaud
Souvenirs en vrac.
..o� l'on parle beaucoup de mr.Fredj et de cocas et r�ciproquement!
Les auteurs de ces textes sont seuls responsables de leur propos!?

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121 Ko
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28-6-2009
Paul PONSODA
Lire ses souvenirs
23-2-2009
Docteur Andr�-Marie LONCHAMPT
Nous ne nous connaissons pas et pourtant cette rencontre m'est tr�s �mouvante. Pour moi, Alger, c'est entre le pass� et le r�ve, avec un peu de cauchemard, bien s�r. Bien des fois, j'ai �voqu� � des m�tropolitains cette ville de cosmopolitisme, d'intelligence brillante, de culture, de beaut� sublime. Un matin de juin 1958, un gamin de 11 ans , fils d'officier, se rend de chez lui, 8 rue Mac Carthy au club de natation El Kettani. Il fait encore frais. Le soleil s'est lev� sur la mer et la hauteur des magnifiques immeubles blanc cr�me ne permet pas de le voir. Cependant il se refl�te sur leurs frondaisons et cette lumi�re vient innonder le square Nelson et le carrefour � l'angle duquel se dresse le"Majestic" : pass� ou r�ve ? Des �vocations : le Jardin d'Essais, les Tagarins, des plages : Ben A�m (Bainem?), Sidi Ferruch. Des caps : Matifou, cap Caxine...

Et tant de copains d'enfance ! J'�tais parvenu il y a quelques ann�es, � en retrouver un des meilleurs, sur la C�te d'Azur, mais sa froideur et son indiff�rence m'avaient "douch�"... Il �tait n� � Reggane, son p�re y avait �t� m�hariste...

Du lyc�e Bugeaud, quelques souvenirs rest�s tr�s fid�les: un jeune prof de maths qu'on voyait rarement car li �tait engag� dans la "territoriale"... et faisait une cour �ffr�n�e � une charmante prof d'anglais, madame Paquignon, ma professeure d'allemand... et monsieur Boyer, mon prof de lettres : je crois que jamais plus personne ne m'a effray� autant avec ses grosses lunettes en �caille, qui lui servaient aussi de "r�troviseur" et lui permettaient de voir derri�re lui...Un prof de musique aux cheveux gras et plut�t sales qui, au fond d'une classe, de sa r�gle, nous tapait sur les doigts si nous ne lisions pas assez vite la port�e ...: je ne suis jamais devenu musicien....

En fac de m�decine � Besan�on, rencontr� par hasard un interne en chirurgie : Pierre Sarfati qui avait fr�quent� le lyc�e Bugeaud en 3� pendant que j'y �tais en 6�!

Non, pas de traces de photos de classe : j'ai bien cherch� dans vos documents, mais les classes de 6� 1957/1958 n'y figurent pas...

Et bien s�r, cette queue immense pour aller acheter une coca, � la boulangerie d'� c�t�... Et le marchand de cacahu�tes sal�es, au pied des escaliers du lyc�e... Jamais plus je n'en ai mang� de meilleures. Je les aimais tellement que notre prof d'histoire m'en avait flanqu� � la porte.

Merci pour ces retrouvailles bien �mouvantes, qui vont me permettre de montrer les photos de notre quartier � ma m�re bien vieillissante.
Je me tiens � votre disposition pour vous aider, dans la mesure des mes moyens, � poursuivre ce "devoir de m�moire". Pass� ou r�ve ?
Sinc�res amiti�s,
16-11-2007
Marcel AVARGUES
Je figure sur la photo 1�re C1 1959-60 1er rang deuxi�me � gauche de la photo..A ma droite Jacques Berneim..premier du troisi�me rang � gauche de la photo , Jean Germain, mon copain d'enfance depuis la maternelle..Mort tout jeune mari�...dans les ann�es 70..Je les revois tous , absolument tous..impossible simplement de mettre des noms..avec certitude..Smadja, Fradin, Benhaim,

J'ai par contre reconnu sur la photo de 1�re A' ( grec) mon concurrent jur� de 6�me � 3�me..Jean Michel Duc...il �tait premier j'�tais second , sauf en Fran�ais ou c'�tait l'inverse..puis j'ai atteint mon plafond et il a continu� � briller - grec et math..en toute logique il a d� finir � l'X ou Normale..

Emouvant aussi de revoir les photos de mon p�re - agr�g� de sciences nat ( le plus jeune et le premier pied noir � obtenir cet agr�gation en 1946 � Paris) prof VETO jusqu'en 1954-55 avant qu'il ne parte vers la Fac .

J'ai v�cu , comme "fils de prof" des moments pas toujours faciles au lyc�e..parce que je ne pouvais �videmment pas trop faire le con de fa�on trop visible..alors je faisais mes coups en douce..quand je me faisais piquer la rigueur implacable se concluait immanquablement par une l�che d�nonciation de mes actes d�viants � mon p�re par le censeur..Comme la fois ou tout mino et innocent en 4�me, , j'ai , pour me venger d'un grand qui m'avait emmerd� � la r�cr� ( Benhaim, que son p�re , chemisier rue d'Isly venait chercher au lyc�e dans une Ford Thunderbird d�capotable ...ROUGE) je lui ai pass� par copains interpos�s , un mot d'insultes ordurier, ou je lui sugg�rais l'acte de sodomie et des choses pires encore..sans m�me vraiment savoir ce que j'�crivais..missive vengeresse qui �videmment a �t� intercept�e par le prof de service..qui n'en a pas cru ses yeux, vu ma t�te et mon gabari ( petit) de premier de la classe...Le mot � fini sur le bureau de mon p�re, avec un retour chaud le soir..Une seule fois cependant ma situation m'a �vit� le pire..Pris sur le fait dans une bagarre plus ou moins g�n�ralis�e, par CIPRIANI le SurG Corse, j'ai eu droit � la saisie douloureuse par l'oreille ..tr�s mauvais pr�sage de colle en g�n�ral...et � sa question rituelle...."Que fait Papa ? " - car Cipriani en bon Corse, se m�fiait des repr�sailles parentales en cas d'injustice av�r�es ou de punitions exag�r�es.., Lorsque je lui ai r�pondu.." Il est prof au lyc�e"..Il m'a lach� en me disant, avec une petite tape sur la t�te, .." ne recommence plus hein !! "
Certains profs de Bugeaud on marqu� ma vie : Duloroy en Anglais que j'avais eu en 2�me peut-�tre ( j'�tais tr�s bon) que j'ai retrouv� comme examinateur � l'oral d'anglais de centrale en 1965 , o� il m'a mis...18,5 /20 ..en souvenir du Lyc�e Bugeaud m'a-t-il dit en douce..ce qui m'a , vu le coef, plus qu'aid� � int�grer Centrale de Lyon..

Couderc m'a donn� la passion du dessin ( concours g�n�ral en 56) pour la vie , et j'ai eu le plaisir de retrouver comme prof en Math Sp� le Peute - Durupt, � Saint Louis en 1964 � Paris..avec son copain Saint Jean , ami de mon p�re , et qui , � Paris , nous disait lorque mes parents allaient le voir, qu'il corrigeait ses copies chez lui assis sur la cuvette des chiottes, affirmant que c'�tait le seul endroit o� il �tait tranquille ..

Allez- basta ..mais j'esp�re avoir des nouvelles des visages de la photo de 1�re C - 59-60 ..pour pouvoir raccrocher des noms dans ma m�moire
10-10-2007
Daniel Kannengiesser
En deux ans de fr�quentation de "Bugeaud" j'ai pu me rappeler, entre autres p�rip�ties, une fameuse anecdote de 1�re C en cours de physique-chimie avec un jeune professeur (pas plus �g� que ses �l�ves !) dont je voudrai me souvenir du nom .
Bien qu'il f�t tr�s sympa et nous ait tra�t�s en copains, on lui faisait un tel chahut qu'un jour nous avions �t� la seule classe � rester "en cours" au lyc�e en 1961 : les �l�ves et professeurs du lyc�e avaient �t� en effet �vacu�s pour cause d'explosion de grenade (sans gravit�, il est vrai). Mais nous n'avions entendu ni l'explosion, ni l'ordre d'�vacuation ! Grosse surprise � la sortie du cours !!!!!
Peut-�tre d'autres camarades de classe, s'ils se manifestent (Aboulker, Bena�m, Benhamou, Renucci, Rucker, Z�rath [le grand imitateur des trois top de l'horloge parlante], De Pasquale, Schutz, Gabet, Chelpi, B�rard, Savin etc... pourront le confirmer et d�voiler le nom de notre victime (qui a quitt�, heureusement pour lui, la fonction professorale !)
Comme suite � ce message, la nuit portant conseil, je me suis souvenu du nom du professeur de physique que nous chahutions sans borne : il s'agit de M. Chouraqui. Qu'il veuille bien nous pardonner nos exc�s !
16-2-2007
Jacques HASSOUN
Les ann�es pass�es au lyc�e Bugeaud m'ont laiss� des souvenirs trop rares, le plus souvent agr�ables, voire enthousiastes, plus rarement sombres, tenant alors de la peur immense que j'avais de n'�tre pas � la hauteur de ce que mes parents attendaient de moi (ainsi mon passage en " A' " fut-il de courte dur�e (la seconde seulement, ann�e 1955-1956, c'�tait sur-humain !).
Les professeurs �taient tr�s respect�s. Bien s�r, Mr Fredj dont on parle beaucoup sur le site, qui faisait peur � tous, envoyait au piquet, et assurait " que les maths, �a ne demande aucun don, mais avant tout du travail ! Peut-�tre, en math sp�., et encore ! ".
Mr Oussedik qui roulait les " rrrr ", tr�s bon professeur de sciences naturelles, me voyant somnolant, me r�veille d'un brutal " Hassoun, de quoi suis-je- en train de parler ? " et moi de r�pondre du tac au tac sans r�fl�chir, berc� par son accent " Du HHHaneton, m'sieur (en aspirant fortement le H, comme lui) ". Rires dans la classe, mutisme du professeur, la honte de ma vie. Mr Michaud, tr�s " bon papy ", et cet amour du latin et du grec qu'il faisait bien passer aux �l�ves (" barbarisme !!!! " aimait-il s'exclamer)�. Mr Evenou, prof d'anglais, que j'admirais... (gr�ce � lui, j' aime toujours autant la langue anglaise)�. Et bien d'autres encore� Et Mr Cipriani, le surveillant g�n�ral, qui se penchait sur vous, en vous tenant la nuque, pour vous demander " Que fait papa ? ". Surnomm� " Pisse-trois-gouttes ", c'�tait un homme affable que nous ne craignions pas. Et Mr Fresneau, le proviseur, inaccessible, plus entit� supr�me qu'homme mortel, si�geant sur l'estrade le jour de la distribution des prix, au c�t� du Gouverneur G�n�ral, au son de la Marseillaise�. Et ces cocas que nous achetions dans une petite gu�rite � la r�cr�ation de 10 heures�. Et le passage d'une cour � l'autre qui vous consacrait (quel plaisir d'acc�der � celle des terminales, la cour centrale), et la permission de fumer au lyc�e d�s la seconde (ce que je me suis empress� de faire)�.
L'entr�e en fac fut comme pour tous un tournant crucial, suivi de pr�s d'un autre encore plus drastique�. C'en �tait fini de l'enfance et de l'adolescence.
5-12-2005
Michel SEGUI
-----A tous les anciens (1951 - 1958)
-----En lisant vos souvenirs en vrac de notre cher lyc�e j'ai envie, moi aussi, d'�voquer les miens tels qu'ils me viennent en m�moire.
-----Les profs bien sur - les incontournables - M. FREDJ (maths) qui a marqu� tous les esprits M. PERRIN (musique) toujours tir� � 4 �pingles les cheveux noirs liss�s en arri�re.
-----Ce qui me fait aussit�t penser � un �l�ve Louis CAPOMAZZA champion de la dict�e musicale avec aussi, je crois, G�rard PARIENTE.
-----M. OUSSEDIC (sciences naturelles) avec son fameux accent qui roulait les "r".
-----M. TURCHINI (physique-chimie) - M. COUDERC super dou� en dessin - M. BUSSON (maths) que j'ai toujours beaucoup appr�ci� pour sa gentillesse naturelle et sa p�dagogie - Mme TRAINARD qui m'a appris � aimer l'allemand (1�re langue) M. CHANTEPIE (anglais 2�me langue) avec qui il ne fallait pas chahuter et qui nous avait accueilli le 1er jour de classe par ces mots : "je m'appelle Chantepie aujourd'hui 1er jour vous pouvez faire tous les jeux de mot que vous souhaitez sur mon nom, par exemple "la pie qui chante" mais ensuite c'est termin�. Effectivement personne n'a bronch� pendant toute l'ann�e.
-----Mais il y a eu aussi les faibles avec qui nous pouvions tout nous permettre et je pense plus particuli�rement � un prof d'histoire-g�o (je ne me souviens plus de son nom). Il �tait petit, rouquin, yeux bleus derri�re de petites lunettes au demeurant tr�s sympa mais sans aucune autorit�. Comme nous �tions sans piti�, de vrais sales gosses � l'�poque nous allions jusqu'� le faire pleurer en classe.
-----Aujourd'hui je lui demande "pardon M. le professeur je ne vous oublierai jamais"
Il n'a tenu que quelques mois je ne sais pas ce qu'il est devenu. J'esp�re seulement que nous n'avons pas bris� sa carri�re.
-----Et les fameux "chahuts blancs" qui s'en souvient ? certains jours nous avions d�cid� de ne pas parler et de rester bouche cousue pendant tout le cours. Pas 1 mot ni dans les rangs ni dans la classe tous les visages ferm�s. Le professeur avec qui nous pratiquions cette m�thode (je ne me souviens plus qui) faisait son cours et nous, impertubables, nous ne faisions aucun commentaire ni surtout nous ne r�pondions � aucune des questions qu'il nous posait, nous restions muets comme des carpes. en g�n�ral cela se terminait par 1 interro �crite mais nous rendions nos feuilles blanches.
-----Au sujet du pion "pisse 3 gouttes" qui s'appelait M. GARDIOLLE savez-vous pourquoi il avait h�rit� de ce sobriquet ? Lorsqu'il �crivait au tableau, quand il arrivait en bas, il ne s'accroupissait pas comme tout le monde mais il restait debout et continuait d'�crire le bras pendant le long du corps ce qui fait que vu de profil il semblait �tre en train de pisser d'o� le surnom.
Et les cocas sublissimes elles ont fait l'unanimit� de tous et je n'en ai jamais retrouv�es d'ausi bonnes.
-----Et les "bombes � eau" que l'on balan�aient de la coursive du 2�me �tage sur les �l�ves qui se trouvaient dans la cour.
-----La sc�ne du film tourn� par Jean-Claude PASCAL et Gina LOLLOBRIGIDA sur le perron de la Caserne P�lissier en face du lyc�e, inoubliable, nous �tions tous scotch�s aux grilles du lyc�e.
-----Voil� quelques souvenirs qui remontent � ma m�moire.
-----Une petite anecdote amusante qui ne concerne pas directement le lyc�e mais qui nous amusait tous beaucoup surtout ceux qui prenaient le traway pour rentrer chez eux. Aux heures d'affluences les trams �taient bond�s, ils se croisaient dans la rue Bab azoun et l'espace qui les s�parait � ce moment-l� �tait d'environ 70 cm environ. Comme les wagons �taient bond�s les gens se mettaient � la fen�tre pour lire leurs journaux qu'ils tenaient � bout de bras � l'ext�rieur. Nous nous �tions mass�s aux fen�tres du tram venant en sens inverse et nous piquions au passage les journaux qui d�passaient. C'�tait devenu un jeu � celui qui en piquait le plus par voyage. Ce n'�tait pas tr�s m�chant mais tr�s rigolo (pour nous bien sur).
-----Maintenant un message personnel je souhaiterais retrouver 2 anciens �l�ves de cette �poque il s'agit de Jacques HEIDINGER et de Michel SCHLIENGER que j'ai connu entre 1951 et 1958 si quelqu'un peut me donner de leurs nouvelles Merci d'avance. Michel SEGUI seguimic30(zn45!&82)aol.com
25-11-2005
Robert THIEBAUT
-------A vous lire j'ai compris que vous �tiez un ancien du lyc�e Bugeaud dont le nom figurait sur le fronton de la facade.Il n'etait pas possible pour les nouveaux patrons de l'Alg�rie de garder ce nom qui �tait grav� dans des plaques de marbre fix�es sur la facade.Lorsque ces plaques ont �t� bris�es il est apparu grav� cette fois dans la pierre :(Lyc�e Napol�on III )
-------Je ne connais pas la suite de l'histoie ayant quitt� l'Alg�rie le 14 Juillet 1964

19-05-2005 : Henri DAHAN
A mon tour d'�voquer quelques petits souvenirs anecdotique :-----

:-----1- En 1958-59 en 6�me A4, la prof de fran�ais - latin, c'�tait mme DEZALAY. En 5�meA4, elle n'�tait que prof de fran�ais, (la prof de latin, j'ai oubliais son nom). Elle habitait la Pointe Pescade et souvent nous prenions ensemble le 4/9, moi j'�tais � la limite de St Eug�ne.

:-----En 1969, pendant mes �tudes, pion, je surveillais les �preuves du BEPC, au lyc�e de Saverne (67). Faisant une ronde dans les couloirs, j'ai vu sur la porte d'une classe, le nom du prof responsable. C'�tait mme DEZALAY.
:-----L'�preuve �tant en cours, je mourais d'impatience de savoir si c'�tait bien celle que j'avais connue au lyc�e Bugeaud. Je n'ai eu confirmation que deux heures plus tard. Evidemment, elle ne m'a pas reconnu, je n'�tais plus le gamin d'antan. Par contre, elle se rappelait mon nom, et pour cause. Nous avions un camarade, (assis au 1er rang au milieu sur la photo), il avait des mani�res tr�s " pr�cieuses ", qui tranchaient avec nos habitudes locales. Il n'h�sitait pas � rappeler ses origines aristocratiques. Il �tait excellent en Fran�ais. Mme DEZALAY se rappelait parfaitement de lui. :-----
:-----Mais, au final, c'est moi qui ai obtenu le 1er prix de r�daction fran�aise. Cet �l�ve est aujourd'hui professeur de litt�rature fran�aise � la Sorbonne. On le voit parfois � la t�l�vision, dans des �missions qui parlent de l'Alg�rie d'alors. Il s'appelle Alain VIRCONDELET. Quant � moi, comme beaucoup le t�moigne ici, c'est vrai que nous avions d'excellents profs. J'ai gard� de cette �poque, un v�ritable amour pour la langue fran�aise.

:-----2 - J'ai encore en m�moire les noms de beaucoup de professeurs. Pour le moment, je ne les citerai pas. Tout le monde a connu la fameuse excuse : " cette mati�re ne m'int�resse pas, le prof est nul ". Personnellement, je ne l'ai jamais invoqu�e. Pourtant, de toute ma vie scolaire et universitaire, je voue jusqu'� pr�sent une haine farouche et une d�testation sans borne, � l'unique professeur que j'ai trouv� strictement anti-p�dagogue, dans toute mon existence. Il s'agit du prof de math de la 4�me AB1, en 1960-61. Un d�nomm� KERVEGAN. Le comble, c'est que ce prof, qui enseignait aussi aux pr�pas, �tait tr�s appr�ci� par une poign�e de grosses t�tes. Visiblement, il n'enseignait que pour ceux capables de suivre. A la rigueur, cela se con�oit en classes pr�paratoires, mais �a devrait �tre interdit dans le 1er cycle. Il �tait d'une s�v�rit� incroyable. Ses cours commen�aient � 8h. Si nous avions le malheur d'arriver apr�s la cloche, il nous envoyait � l'�tude. Cet abruti a failli me faire croire que j'�tais nul en Math. Dieu merci, c'�tait bien sa m�thode de malade, qui me paralysait. Toujours est il qu'il est � l'origine du seul redoublement de toute ma vie scolaire. Plus tard, j'ai eu la joie de ma�triser l'analyse, et les statistiques. En 1984, j'�tais chef du projet d'automatisation de la comptabilit� des PTT. L'administrateur chef du service, entre dans mon bureau pour me pr�senter un nouveau coll�gue administrateur. Imm�diatement, il m'a sembl� reconna�tre quelqu'un. La confirmation est venue avec le nom de la personne BENTOLILA. Lui ne m'a pas reconnu. Alors je lui ai expliqu� que nous �tions ensemble en 4�me AB1 � Bugeaud. Sceptique, la seule question qu'il me posa, fut : " tu te rappelles du nom de l'excellent prof de math que nous avions ? ". C'�tait, avec mon cousin Jean-Jacques DAHAN (photo 5�A 1959-60), l'une des rares grosses t�tes qui appr�ciaient ce prof.

Voil� les Bugeistes, c'est tout pour aujourd'hui !

10-02-2005 : Onorato Jean
-----J'ai d�couvert ce site qui m'a beaucoup �mu ,par hasard ,en cherchant des renseignements sur Bugeaud ,le Mar�chal, l'homme � la casquette !J'ai reconnu des profs et le proviseur qui avait deux jolies filles qui nous faisait r�ver !!
-----Une anecdote sur Gambini ,le surg� dit "la Gambouse" qui n'�tait pas si terrible : en terminale alors que j'avais un jour "tir� KO" j'avais en catastrophe fait �crire un mot d'excuse par un copain ,(Claude Sirat,dont je cherche d�sesp�r�ment la trace)sur une carte de visite de mon p�re :Il m'a regard� s�v�rement et dit :"la prochaine fois attend que l'encre soir s�che" !!
Ah que de nostalgie !!


10-11-2004, Jean BOUREYKOFF

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J AI DES SOUVENIRS EXACTS DE NOTRE LYCEE BIEN QUE NE L' AYANT FREQUENTE QUE LE TEMPS SUFFISANT POUR PREPARER LE CONCOURS DE L ECOLE NORMALE A BOUZAREHA EN 1959
---------NOTRE PROF DE LATIN MR VANHOUTE ET "LE CAHIER DE PRINCIPES"!!!,LE PROF DE MATHS MR FREDJ DONT JE GARDE LE SOUVENIR DE LA PRONONCIATION DIFFICILE DES "s" MAIS D UNE GRANDE RIGUEUR ET D UN SENS TRES DEVELOPPE DE L' ECONOMIE ET DE LA JUSTICE; ET LA MUSIQUE AVEC PERRIN QUI NOUS A CONDITIONNES � CET ART SUPERBE EN ECOUTANT PIERRE ET LE LOUP; SANS OUBLIER MR MICHAUD ET SON BERET BASQUE
---------LES RECREATIONS ENFIN OU IL FALLAIT SE PRECIPITER SUR CE PETIT GUICHET QUI NOUS VENDAIT DES VIENNOISERIES ET DEVANT LEQUEL EN ATTENDANT NOTRE EVENTUEL PASSAGE AVEC MON COPAIN PIERRE ZERATH
---------NOUS ESPERIONS LE REGARD D'UNE PETITE "caille" QUI EN REALITE ETAIT UNE ELEVE DE TERMINALE ET QUE NOUS AVIONS BAPTISEE "canus" TERME PEU ELEGANT POUR DESIGNER CE JOLI MINOIS...
---------QUE DE SOUVENIRS REJAILLISSENT SOUDAIN !AU POINT DE ME RENDRE NOSTALGIQUE MAIS HEUREUX CAR CELA FAIT TANT DE BIEN DE RAVIVER SES RACINES;
---------Apres une belle carriere dans l'�ducation nationale je suis aujourd'hui en retraite et ma foi je n'ai jamais oubli� que ces ann�es de lyc�en � BUGEAUD ont �t� les plus belles de la vie malgr� le d�sarroi des �v�nements d'alors.....
---------PS je vais contacter mon ami PIERRE ZERATH afin qu'il s'inscrive sur le site car paradoxalement nous n'avons jamais rompu le contact et il y a encore 8 jours je lui souhaitais son 62 �me anniversaire et nous �voquions une certaine ballade � CASTIGLIONNE l'�t� 56!

27-03-2004, Bernard Laurent De Pasquale
-------Une petite anecdote: en classe d'Histoire de 2�C, arrive en cours d'ann�e, conduit " par les oreilles " par le Surg�, Mr Gambini, l'�l�ve Drigu�s. " Je vous confie cet �l�ve qui nous arrive de Gauthier, d'o� il vient d'�tre renvoy� !!! Tenez le � l'oeil, car c'est un lascar." Sur ce, le prof s'adressant � Drigu�s, lui dit: " Puisque vous �tes au tableau, restez-y."
-------Le cours concernait la R�volution fran�aise.
-------Le Prof s'adressant � Drigu�s : " Puisque vous faites le malin, parlez nous des circonstances de la mort de Louis XVI ". Et Drigu�s de r�pondre, intimid�, sans r�fl�chir et dans l'hilarit� g�n�rale : " Monsieur, lorsque j'ai quitt� Gauthier, Louis XVI n'�tait pas encore mort !!!!!!" ( Sans doute voulait il dire, le cours n'�tait pas encore arriv� � ce chapitre ).
-------Depuis, chaque fois que l'un de nous rencontrait Drigu�s "faisant la Rue Michelet", lui lan�ait: " Alors Drigu�s, est-ce que depuis la derni�re fois, Louis XVI est toujours vivant ????".
-------On n'a jamais rat� une occasion de se marrer � Bugeaud.


19-03-2004
, J.C.Bousquet

-----Cela se passait au d�but des ann�es 50 (je pense). Un briut a courru, un apr�s-midi, dans les galeries qu'une sc�ne de film �tait en cours de tournage devant le lyc�e.
-----Mieux encore, il y aurait Gina Lollobrigida en personne !!! .... tu parles d'un �v�nement !
-----Effectivement, les plus curieux tapent KO (nous �tions beaucoup) , entass�s sur les barri�res des TA, face � la caserne Pelissier o� les cam�ras sont en place avec leurs �quipes, projecteurs etc ...
-----Gina est l�, magnifique dans ses 20 ans, elle va et vient nonchalemment dans une robe l�g�re ... au bout de quelques minutes Jean-Claude Pascal sort de la caserne en tenue de l�gionnaire, prend Gina Lollobrigida par le bras ...ils partent amoureusement enlac�s ... COUPEZ.
-----Au grand bonheur des lyc�ens cette courte sc�ne a �t� reprise 7 ou 8 fois. C'est la seule fois que j'ai vu Gina en chair surtout et peu en os; quant � Jean-Claude Pascal, mort depuis, je l'ai crois� une fois dans un restaurant de Toulon dans les ann�es 60.
-----Beaucoup s'en souviennent certainement, mais qui peut me dire en quelle ann�e ce tournage a eu lieu et de quel film s'agissait-il ?? R�ponse de Yvon Fabre:"...souvenir que j'ai aussi v�cu en 1953 (6�me)....... Il s'agit de "Le Grand jeu"
Il pourra trouver les coordonn�es du film et m�me le commander � l'URL suivant
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=36577.html...")

11-03-2004: Pierre Trebbia
.... �J'ai revu avec �motion le visage de certains de mes profs : le prof de musique, responsable local des Jeunesses musicales de France, qui avait sur son bureau une collection de cubes de bois de diff�rentes tailles qu'il lan�ait avec une pr�cision parfaite vers tout �l�ve non attentif qui devait alors le rattraper au vol, le ramener � son bureau et recevoir en �change, selon l'humeur et/ou la gravit� de la faute, un coup de r�gle sur les doigts, un tirage de favoris - �a faisait tr�s mal- ou une heure de colle .

28-02-2004: Guy Dupuy de la Grandrive
(note du site:Voici, avec son autorisation, en avant-premi�re, un petit extrait du livre qu'il est en train d'�crire. Ici, sur certains profs. de Bugeaud.)
-----...Les petits tics de certains ne nous �chappaient pas, les � T�t de m�me � et les � S�pas ? � de monsieur M�rad qui ponctuaient chacune de ses phrases de cette interrogation ou les : � tsi tsi tsi� � agac�s de notre professeur de philosophie, monsieur Alavoine, quand le murmure studieux de la classe devenait un peu trop bruyant; ce qui ne l�emp�chait pas de nous fustiger et de nous mettre en bo�te quand pratiquement la classe enti�re avait �crit les Noy�s de l�Altenbourg au lieu des Noyers. Avec son allure de porte manteau ( grand, maigre, il flottait dans ses �ternels complets gris) c'�tait un fameux pince sans rire et pratiquant facilement l�ironie notre longiligne professeur n��tait pas le dernier � rire � nos plaisanteries :
-----Apr�s une r�cr�ation que j�avais mise � profit pour tisonner du bout de ma cigarette le cordon de soulier de mon camarade L�vy sans qu�il s�en aper��t, le cours avait repris. J�avais pu voir avec jubilation le visage �maci� et rid� de monsieur Alavoine encenser comme un cheval puis humer l�air en relevant la t�te avant de d�clarer :
-----� Messieurs, j�ai bien l�impression que l�un de vous a mal �teint sa cigarette�

-----Tous les �l�ves s��taient regard�s, surpris, pendant que j�attendais que le mince filet de fum�e s��chappant du cordon de soulier dev�nt enfin visible, puis j�avais hurl� en me dressant :
-----� M�sieur, m�sieur, L�vy br�le, L�vy-Bruhl !
-----Une fois les rires calm�s, mon professeur s��tait tourn� vers moi : -----� Monsieur Dupuy de la Grandrive ( c��tait le seul � me donner du "de la Grandrive"� avant le "cher" monsieur Chantepie) votre plaisanterie me semble trop belle pour ne pas avoir �t� pr�m�dit�e, toutefois, pour avoir fait rire la classe, prouv� que vous suivez mon cours et ancr� le nom de L�vy-Bruhl dans les m�moires de vos camarades de classe, je vous mets un douze sur vingt! Et il l�avait mis ! Un douze en philo c��tait toujours bon � prendre !
-----Mon second professeur de philo - eh oui, on peut conna�tre L�vy-Bruhl et �chouer au bac - d�une autre g�n�ration, agr�g� � vingt-trois ans, nous avait fait comprendre rapidement qu�� l�instar de Monsieur Jourdain, nous faisions tous de la philosophie sans le savoir (et sans la comprendre) et ce, depuis longtemps : Avec lui nous avions ingurgit� je ne sais combien d�ouvrages de philo, ne riant pas du tout au Rire De Bergson, sceptiques avec David hume, nous interrogeant sur les noum�nes et ph�nom�nes de Kant un demi-si�cle avant de comprendre� gr�ce � Matrix� et encore !

JC.THIODET, 27-02-2004:
----- Sur le plan de quartier de la place du Gouvernement, derri�re la cath�drale c'est la rue du Soudan , faisant l'angle avec la rue g�n�ral Laperrine: l'�cole de la rue du Soudan dans laquelle le lyc�e Bugeaud bombard� et occup� par les anglais ( et oui, apr�s Mers el Kebir ) �tait repli�. J'y ai fait la troisi�me avec des copains de Gautier. Prof de lettres Marty, dessin Frailong, Histoire g�o Mazurel, anglais Salmon et en math, ???�a ne me revient plus mais �a reviendra.Jean Claude (�a m'est revenu: le prof de math en 3� rue du Soudan en 43/44 s'appelait ARTIGNAN. Il demeurait rue Berthez�ne � droite en montant juste apr�s la rue qui se prolongeait par la rampe pour aller rue duc des Cars. Je crois que � gauche, il y avait un garage SIMCA. Non?...ndlr:je ne sais pas.)

Alain BARBY, 11-02-2004
-----C'est en Septembre 1936 que j'ai quitt� l'�cole DORDOR pour entrer au Lyc�e BUGEAUD
-----Je revis cette d�couverte des changements de salles et de professeurs qui avaient le m�rite de nous donner une impression de libert� par leur nouveaut� .
-----J'ai donc tir� sept ann�es dans ce v�n�rable BAHUT passant de la 6�A3, aux 5�A3, 4�A, 3�A, 2�A,1�reA et philo, ne quittant les bancs du Lyc�e que pour rejoindre l' Arm�e d'Afrique .
-----Les anciens �l�ves de Mr.LEBRATI lui ont fait honneur , remportant la moiti� des prix d'excellence pour les sixi�mes (LLAVADOR, BUSSON, et votre serviteur .)
-----Que de souvenirs de mes profs !
-----En 6� MICHAUD , pour les lettres , tr�s bon p�dagogue � qui je dois ce qui me reste de latin . Petit, malicieux, qui s'�tait fait piquer comme �claireur de pointe d'un R�giment de Zouaves, restant prisonnier jusqu'� la fin .FAURE, Histoire et G�o, afflig� d'un d�faut de langue , dans la classe duquel nous devions rester debout, jusqu'� ce qu'il nous dise "asssssis" .COHEN, vieux prof de math, au crane d�garni, que je devais retrouver � l'oral du 2�Bac . GERIN, prof d'allemand, dont le fr�re devait mourir lors du naufrage du LAMORICIERE .
-----En 5�A3 ARNAUD en lettres, VERCUEIL en Histoire G�o, POIGNANT en Allemand, COHEN.BACRI en maths.
-----En 4�A - ARNAUD (Fran�ais,Latin,Grec) HAGEN (des b�se HAGEN) en Allemand, terreur des �l�ves, charg� de la corniche, chez qui on n'entendait pas une mouche voler .
-----En 3�A DA COSTA, Fr.Lat.Gr. du genre plaisantin,demandant qui voulait r�citer la le�on et faisant mentionner "Lege Queso" sur les devoirs pour les corriger !!!Mme GOZZI, fille de Mr.HAGEN, en langues
-----En 2�A Mr.Pierre VINCENT, jeune et brillant agr�g� de lettres mais notant les �l�ves suivant un bar�me personnel et catastrophique o� les t�tes de classe avaient au maximum 1, les autres se contentant de notes n�gatives . Mr.BEL en physique :le seul prof � �tre chahut�, incapable de voir que tous les �l�ves (sauf deux isol�s devant les autres, avaient copi� le corrig� du probl�me sur le relev� d'EVE .
-----EEn 1�re A Mr VALLEE, prof de lettres, qui carburait au Beaujolais, d�testait V.HUGO et J.J.ROUSSEAU ( ROUSSEAU, Messieurs, a �crit au d�but du Contrat Social, l'Homme est n� libre et il est partout dans les fers - ricanements- c'est comme s'il avait �crit : le lapin est n� carnivore, et partout il mange de l'herbe)
----- De philo je ne parlerai pas, les �v�nements de 1942 ayant tout
perturb� et nous ayant laiss� peu de temps pour l'�tude .
-----Esp�rant ne pas vous avoir lass� avec tout ces rabachages, Je vous salue amicalement

JC.THIODET
, 7-02-2004:
-----Pourquoi tu nous as fait cette saloperie. Depuis que j'ai trouv� ton site, je passe ma vie dessus et je croule dans le spleen. Et pourquoi tous ces jeunes "Alg�riens" s'int�ressent tant � nous, maintenant que nous avons un pied dans la tombe (surtout moi d'ailleurs). Enfin!!! Est-ce qu'il n'y aurait pas quelques survivants de ma g�n�ration qui auraient connu Bugeaud avant la guerre (pas la grande, parceque que ceux-l� ils sont partis comme mon p�re) on pourrait rappeler des souvenirs de la cour de petits o� on acc�dait par les escaliers MARENGO. On pourrait parler de Monsieur SOUYRIS et de monsieur Qu�r�, profs de lettres, de monsieur Verdier, surg�, de notre 4� repli�e rue Lazerges, de notre 3� rue du Soudan, de notre seconde rue Rochambaud. Il faut solliciter les vieux. Vas y mon fils. Le courage mieux que l'argent. Jean CLaude

De Pierre Salort: 01-2004

Comme souvenirs particuliers , deux me viennent tout de suite � l'esprit:
- Bugeaud avait servi d'h�bergement � des marins Anglais stationn�s � Alger ! Des avions allemands, en novembre 42, peu de jours apr�s le d�barquement du 8/11, l'ont pris pour cible , causant de gros d�gats et la mort pendant leur sommeil de plusieurs dizaines de marins et du proviseur et sa famille.(voir souvenirs ci-dessous de JC.Thiodet)
-Pour l'ann�e scolaire 1941, la Taupe et la Corniche avaient �t� d�plac�es , pour des raisons de place , de Bugeaud dans les locaux des �coles normales de Bouzar�ah.J'ai connu la Taupe � Bouzareah �galement en 1942 ; apr�s , je ne sais pas ,ayant �t� mobilis� le 10/12/42 !


De J.CLaude Thiodet:(26-12-2003)
-------Te souvient-il (cela m'�tonnerait , et pour cause), que le jeudi 12 novembre 1942 les Allemands laissaient n�gligemment tomber une bombe sur l'aile ouest de notre v�n�rable lyc�e, tuant du m�me coup notre honor� proviseur LALANDE, sa femme sa fille et sa belle m�re ainsi que le censeur SAUVAGE? Ce qui nous a valu d'�migrer, (et oui encore ou d�j�), d'abord vers le coll�ge de la rue Lazerges pour la 4�, puis vers l'�cole de la rue du Soudan, derri�re la cath�drale pour la 3�, puis vers l'�cole de la rue Rochambaud pour la 2�, pour revenir enfin � Bugeaud en octobre 1945 pour la fameuse 1�A.B. dont � laquelle je t'en ai transmis la photo.

Roland Lassale (28-9-2003)
-----Son p�re �tait charcutier aux "3 horloges" et pr�pararait ces cocas tous les jours.
-----1/ Voici la recette des cocas :
-----Frita : il faut pour 1 kg d'oignons, 500 G de poivrons et 2 kg de tomates. r�duire les quantit�s en fonction du besoin. Faire revenir les oignons �minc�s � feu doux dans de l'huile d'olive, les saler pour les faire devenir moelleux. Ajouter les poivrons en petits morceaux et les tomates (�ventuellement pel�es et �p�pin�es), rectifier l'assaisonnement sel et poivre. Ajouter un peu de sucre en poudre pour neutraliser l'acidit� des tomates. Cuire environ 15 - 20 minutes � feu doux.
-----P�te : il faut de la p�te bris�e. Elle s'ach�te en grande surface, on peut la faire soi-m�me - voir votre livre de cuisine pr�f�r�. Couper la p�te en cercles de 15 � 20 cm de diam�tre.
-----Mettre de la frita sur une moiti� et refermer en retournant les bords.
Dorer au pinceau avec un jaune d'oeuf battu
-----Mettre � four 220 � pendant 30 minutes environ.
Bon app�tit.


Djamel Khellef (27-9-2003)
-----Un des souvenirs imp�rissables que je garde du lyc�e est la p�riode de bizutage des pr�pas. Les bizuts devaient chanter " Les anciens sont bons, les nouveaux sont cons " pendant un mois qu s'achevait par une journ�e o� tout s'inversait. Les Cyrards, portant casques aussi peu uniformes qu'il est possible de l'�tre chantaient leur version de l'Artilleur de Metz qui m'a toujours trott� dans la t�te. Sur le m�me air, je vous propose le petit texte suivant en souvenir de notre jeunesse.

LE LYC�EN DE BUGEAUD

C'�tait un lyc�en
D'un grand lyc�e d'Alger
Au savoir des anciens
Sa soif il �tanchait
Il venait s'abreuver
Au sein d'la R�publique
Mais le soir il r�vait
Aux filles pas trop pudiques

REFRAIN :
Anciens de Bugeaud, chers fr�res
Retrouvons-nous autour d'un verre
Et r�p�tons ce gai refrain
Vivent les lyc�ens, la vie et le bon vin
Et r�p�tons ce gai refrain
Vivent les lyc�ens et � bas le chagrin

Te souviens-tu d'ce vin
Qu'on a pari� de boire
Avant l' cours de latin
D'un coup au r�fectoire
Mais c'est pas du p'tit lait
Que l'on a d�gueul�
On a �t� coll�
Qu'est-ce qu'on a rigol�

REFRAIN

Et quand le lyc�en
Passait d'vant les boxons
Il allongeait le chemin
Le long d'la rue Randon
Que'qu'chose d'aut' s'allongeait
Et c'�tait pas son nez
Fallait presque le pousser
Pour aller au Lyc�e

REFRAIN :

L� Nimbus le surg�
D'mandait que fait papa
S'il n'�tait p�d�g�
On l'avait dans l'baba
Tarzan pour souffleter
Les grands devait sauter
Tandis qu'on se marrait
Dans la cour d'la r�cr�

REFRAIN :

Les ann�es ont pass�
Et nos tempes ont blanchi
Nous nous sommes �loign�s
Sans faire de chichis
Mais si le ciel est gris
On n'en est pas aigri
Car l'�ge de nos art�res
Fait qu'on est toujours vert

REFRAIN :

Djamel Khellef (21-09-2003)
Mon cher Bernard,
-----Merci de m�avoir inscrit sur la liste des anciens de Bugeaud. ...J�ai donc fait tout le parcours scolaire depuis l��cole maternelle de la rue Dupuch (qui nous a vu passer tous les quatre) jusqu�au Lyc�e Bugeaud.
-----Je lui mets une majuscule, parce que notre lyc�e �tait plus qu�une institution dans Alger (et dans le monde*!). Dans notre quartier, et notre �cole, c��tait pour nous un mythe, un Golgotha qu�il nous faudrait gravir (avec des pois chiches - cuits bien s�r - dans les souliers) pour recueillir le quintessence de la connaissance la�que et r�publicaine. Le Gra�l de la science et la gloire qui vient avec. Nous nous y pr�parions, au moins depuis le CE2, avec appr�hension et l'impatience d'�tre grands. Et m�me le monstre de l�examen de 6e qui gardait l'entr�e du Lyc�e ne nous emp�chait ni de jouer vigoureusement, (la pitain d�sa m�re � �ui-l� qui m�a fait un croche-pied) ni d��tre heureux - le savions-nous ?- dans la petite cour de r�cr� de Dordor.
-----Mon cher Bernard, tu as ouvert chez moi (allez va, on s�tutoie, hein? Nous Z�otes du quartier, de Dordor et de Bugeaud, on peut pas se vouvoyer bien longtemps) les vannes de l��motion et de la r�flexion, sur ce que nous f�mes, sur ce que nous sommes (ma par��le, comment qu�i z��taient, comment qu�i sont devenuuus!) et surtout sur ce que nous aurions pu �tre ensemble sur cette terre commune dont nous ne pourrons jamais vraiment nous arracher.
-----Merci encore de ton site. Merci surtout de m�accueillir parmi les anciens de Bugeaud .
-----Amicalement et vive Bugeaud

Djamel Khellef, St-Hubert, (Qu�bec)

* Bugeaud, class� deuxi�me des lyc�es de France apr�s Louis-le-Grand (enfin c�est ce qu�on disait).
-----PS. Je ne sais si quelqu'un dispose de photos de mes classes de 6e A3 (1958-59), de 5e A3 (1959-60), de 4e B3 (1960-61), et de 3e M3 (1961-62) o� j�ai atterri parce le Gaffiot �tait lourd � porter et que j'en avais marre de r�colter des � - � , au mieux 3 sur 20 en th�me latin que ne compensaient plus de bien meilleures notes en version latine. Je n��tais pourtant pas le pire, certains d'entre nous se payaient des notes n�gatives et nous n�avions pas encore le renfort d'Ast�rix pour nous faire vraiment aimer la Guerre des Gaules).
-----Post PS : J�avais un bon copain en 5e avec qui j�ai fait les 400 coups (on appelait �a les op�rations Tops � pour top secret �videmment). Il s�appelait Barbot et c��tait un vrai dur qui venait de l�int�rieur de l�Alg�rie. J�h�site sur son pr�nom? S�il se reconna�t, j�aimerais bien renouer le contact. dkhellef(zn45!&82)sympatico.ca ou dkhellef(zn45!&82)yahoo.com
-----Et puis tant que j�y suis j�aimerais retrouver aussi ce copain de la 4e B3 dont j�ai oubli� le nom. Il s��tait fait coller 4 heures parce qu�il �tait parti d�un fou rire en interro d�anglais dans une classe compl�tement absorb�e. Quand je lui ai demand� ce qui l�avait pris, il m�a r�pondu avoir tout � coup pens� au couic d�un personnage de P�pito, ou de Pipo ou peut-�tre de Blek le roc quand la prof dictait quick.

-----Et puis encore. Avez-vous fait jamais trembler les grandes vitres des classes de l�aile (nord) donnant sur le jardin Marengo? Pendant le cours de maths, nous nous mettions � tr�pigner � l�unisson sous nos pupitres, ce qui faisait na�tre une onde de choc qui �clatait � grand fracas dans la verri�re. Le prof se retournait au milieu de sa d�monstration pour trouver quelque quarante judas studieux dont la face suintait l�innocence la plus authentique du monde m�diterran�en. Le tchitcho entrait alors opportun�ment sauver celle du professeur, pendant que tombaient du plafond une ou deux stalactites que nous y avions coll�es en crachant sur le filtre retourn� d�un m�got bastossien.

-----Je vous reviendrai, chers condisciples.

Pierre Linscheid (15-9-2003)
-----Je ne peux toutefois attendre plus longtemps pour donner mon opnion sur le d�bat concernant le personnage qui r�pondait au charmant surnom de "pisse trois gouttes".
-----Ma premi�re r�action a �t� de dire " P3G = Cipriani". Mais le doute s'est vite install� et � force d'y penser et repenser (eh oui !), la lumi�re a fini par jaillir : Cipriani, c'�tait NIMBUS. P3G etait un autre personnage dont je revois bien maintenant le visage et la silhouette !
-----Je ne peux confirmer son nom. Peut-�tre m�me ne l'ai-je jamais su, mais la m�moire de J.L. Gas semble si bonne qu'il n'y a pas � douter du nom qu'il avance.
-----P3G etait un pion, Cipriani, pardon Nimbus, un surg�, qui remontait sans cesse son pantalon en mettant un avant-bras sur le ventre, l'autre dans le dos et en donnant un coup sec vers le haut. Sur son cr�ne, juste quelques cheveux rang�s en grille.
-----J'esp�re que ma contribution aidera � faire avancer le d�bat.

Tony Billotta ( 5/09/2003 )

Pour ressourcer notre "rubrique-�-brac"
de bric et de broc
pas besoin de fric ni de frac
simplement des p'tits trucs en toc
humbles reliques ressorties d'un sac
ou pudiques secrets devenus "docs"
juste pour redonner le trac
juste pour recevoir en troc
ces f-utilit�s cadeaux en vrac
de nos m�moires sacr�s �lectrochocs..

----Chemoul Jacques (1-09-2003) : "En regardant bien � nouveau la photo d'ENSI 2 A 1960/61, je retrouve le nom entre Chaland et Buffet, c'est LAGET, � qui je dois une fi�re chandelle lors du concours des ENSI en 1962, histoire que je te transmettrai sous peu. Laget, que je n'ai jamais p� retrouver pour le remercier. Si ton site peut m'y aider, je lance un appel.

-----
-Webmaster (1-09-2003) : il para�trait que le fabricant des fameuses cocas �tait le petit boulanger qui �tait juste � droite en sortant du lyc�e...

De Jean-Louis GAS,
le 24-08-2003
------Dans les propos de Didier B., il est question de "pisse trois gouttes". La question est pos�e de savoir s'il s'agissait de Cipriani. Et quelqu'un, le webmaster (ndlr : c'est moi, Bernard) je pense, confirme.
------Eh bien non, les jeunes. L�se majest�.
------Le pion qui b�n�ficiait de cette appellation �tait un nomm� Gardiolle ( m�me taille que Cipriani, mais beaucoup moins lourd), qui parcourait en m�me temps que nous l'Avenue de la Marne, et qui se reconnaissait quand on l'appelait ainsi.
------Voil� une grossi�re erreur rectifi�e, ...

Qui m'a fait parvenir ces renseignements?

Quelques noms de professeurs
2� M prime
En 1�re prime 1
Science exp.
Composition Francaise
Mme Dezalay
M. Guedj
Philo : M. Delevic
Histoire/g�o
M. Martin
M. Corot
M. Filippini
Anglais
Melle Mourre
M. Rivara puis M. Regard
M. Tricot
Maths
M. Di Francesco
M. Barry
M. Chemouilli
Physique/Chimie
M. Turchini
M. Cheminal
M. Toulon
Sciences Na
M. Fonda
M Molia
Mme Villata
Dessin
M. Couderc
EPS
M. Chambon
M. Faget


Par BILLOTTA Antoine dit TONY

Le 4 ao�t 2003,
-----Salut Bernard, et tous mes copains de Bugeaud depuis 1951,
-----J'ai d�couvert l'ordinateur, Internet et ton site en m�me temps. Tr�s maladroitement et en cliquant n'importe o�, j'ai eu d'intenses surprises et de tr�s fortes �motions en tombant par hasard sur des photos de Bugeaud et en y retrouvant des visages anonymes, d'autres connus, certains complices, un grand nombre faisant ressurgir des souvenirs et un pass� toujours vivants.
-----Ici, c'est un milieu de texte concernant notre prof de math, M. FREDJ : r�vais-je ? Etait-ce moi qui l'avais �crit ? Non... mais c'est pas possible!!! Laborieusement, j'en ai d�couvert l'auteur : Jacques CHEMOUL, un de mes copains de classe avec lequel nous revenions parfois du lyc�e en direction de Bab El Oued... Salut Jacques !
-----Et puis il parlait de G�rard BITOUN, un de mes compagnons de route et avec qui j'ai pris contact gr�ce � vous deux. Nous nous sommes retrouv�s physiquement, sans tarder, � pr�s de 420 kms de distance et 45 ans de s�paration !
-----Vous dire notre joie, nos retrouvailles et nos souvenirs (parties de baby-foot, tours de cartes, les autres copains, profs, etc...) : c'est un moment de bonheur inoubliable. ENCORE MERCI.
-----L�, c'est la description de profs, MM. BOYER, LAHIRE, MICHAUD : je vous adresserai les photos de classe o� ils figurent et vous pourrez constater que c'est bien vu : bravo, les amis !
-----Vous retrouverez aussi les noms de la plupart de nos copains en m'excusant humblement aupr�s de ceux dont j'ai perdu le souvenir.
-----Ailleurs, il est fait mention de M. FOLLIET, prof de philo (le mien, �galement) qui, apr�s l'Ind�pendance, habitait dans mon immeuble au T�lemly, travaillait � l'Ambassade de France � ALGER et plus tard, rejoignait METZ alors que moi-m�me, enseignant, quittais la MOSELLE en 1969, pour des cieux plus cl�ments: LE TEIL, en Ard�che, en face et � 5 Kms de MONTELIMAR.
-----Et puis encore, dans cette liste d'anciens du Lyc�e (que je salue tr�s affectueusement), outre Jacques CHEMOUL, et G�rard BITOUN, MERLO, MENEVIS, MALINCONI (dont je me souviens tr�s bien, bien que plus jeune que moi), Pierre AMOUYEL, l'intouchable avec qui, pourtant j'ai pu rivaliser en 4e AB1 au 2e trimestre en �tant 1er ex-aequo avec lui en version latine avec 18/20 (cf. mes bulletins pr�cieusement conserv�s), exploit non renouvel� mais quelle fiert� !
-----Et encore ce document de l'ALYBU avec un mot difficilement lisible "sbibeur", connu des initi�s et souvent partag� � coeur joie avec un de mes premiers coll�gues de lyc�e en 1951 ! Bingo ! c'est bien lui qui l'a repris dans ce document et je pense le retrouver lui aussi : Robert SALA.
-----Et puis, en prenant plus d'aisance avec l'ordinateur, je suis all� faire un tour -on dit surfer ?- dans ALGER et bien s�r dans mon quartier natal � BAB EL OUED. Et l�, j'en ai pris plein la...t�te et le coeur, surtout avec les photos des rues et des diff�rentes �coles : Lazerges, Rochambeau, place Leli�vre, coll�ge Guillemin, Franklin ( o� je faisais passer les �preuves d'anglais oral du BEPC en 1961), et la mienne l'�cole Sigwalt, rue des Lavandi�res, aux Messageries !
-----Et l�, m�me si je n'y figure pas, tous ces visages d'enfants d'�cole primaire devenus par magie si proches et si familiers !
-----Du coup, je me suis senti frustr�. QUOI ? mon �cole n'est pas sur le site de Bernard ? Alors, j'ai d�clench� l'op�ration"perdu de vue" et ai lanc� des avis de recherches difficiles certes pour trouver d'autres photos, t�moignages ou documents sur cette �cole populaire ainsi que celle de la rue de Dijon devenue cours compl�mentaire et dont la directrice �tait Mme BITOUN, la maman de G�rard pr�cit�.
-----J'esp�re y arriver et �toffer ce fabuleux travail de m�moire effectu� par ce dingue de Bernard et de tous ceux/celles qui se reconnaissent dans sa folie.
-----Un autre "bujobard" qui vous dit � TR�S BIENT�T.......
TONY

Par Marcel T...
-----Roger Mucchielli

-----Je me souviens de mes professeurs et de plusieurs de mes condisciples. A tout seigneur tout honneur : mon professeur de fran�ais-latin fut Roger Mucchielli, un homme remarquable tant par sa stature qui me paraissait imposante (peut-�tre parce que j'�tais encore petit de taille) que par la blondeur de ses cheveux qu'il avait drus et coiff�s en brosse, la clart� bleut�e de ses yeux et, surtout, par sa main droite, d�finitivement immobile et envelopp�e d'un gant de cuir noir. Il nous raconta qu'il avait perdu sa main droite pendant la guerre et qu'il se d�brouillait fort bien avec celle qui lui restait. Il avait, disait-il, r�appris � �crire assez vite avec sa main valide et je revois, sur le tableau, son �criture l�g�rement inclin�e vers la gauche et, sur le papier, la m�me �criture trac�e avec un gros stylo renfl� en son centre.
-----Ses yeux, surtout, brillaient de malice et d'intelligence. Il fut l'un des trois professeurs qui laissa sur moi une forte empreinte. Il nous lisait parfois des histoires qu'il avait �crites et fait publier dans un journal dont nous ne s�mes jamais le nom. Ses histoires racontaient sa guerre dans les chars. Nous appr�ciions particuli�rement ce moment de d�tente et prenions plaisir � �couter ses r�cits comme les enfants �coutent avec ravissement leurs parents narrer quelque conte avant qu'ils ne s'endorment.
-----Il avait trouv� de nombreux moyens pour nous int�resser � ses cours et j e me souviens d'un syst�me d' �mulation et d'incitation au travail. Chaque fois que nous avions accompli une action m�ritoire (un devoir de qualit�, les le�ons de la semaine parfaitement sues) , nous avions droit � une bonification. Trois bonifications nous valaient une inscription au tableau d'honneur trimestriel. M�me si ce syst�me n'avait pas exist�, je crois que nous aurions tous eu � coeur de lui donner satisfaction et de mettre le meilleur de nous-m�mes dans les exercices qu'il nous donnait.
-----Il avait aussi invent� une sorte de loto pour nous permettre de retenir les d�clinaisons latines. Nous devions tracer, sur un grand carton, (une chemise d�ploy�e, par exemple), autant de cases qu'il y avait de d�sinences dans les d�clinaisons.
.............
-----Notre carton de "loto" comprenait donc 60 cases ( 6 d�sinences substantives au singulier, 6 au pluriel et cinq d�clinaisons).
-----Nous devions �galement confectionner 60 petits carr�s de carton, des pions, en quelque sorte, sur lesquels figuraient les d�sinences existantes.
-----Lorsque nous "jouions", nous devions placer, aussi vite que possible, tous les petits cartons sur le grand tableau dans les cases correspondantes. L'�l�ve le plus rapide avait automatiquement une bonification.
-----A cette �poque, j'avais l'esprit pratique et je demandai au
professeur si nous pouvions rassembler les d�sinences identiques sous une couleur unique ou en les entourant d'un trait plus appuy� et ne placer qu'un seul "pion" dans les "regroupements" ainsi constitu�s. Le professeur accepta et mon carton devint une mosa�que de cadres plus ou moins grands, plus ou moins biscornus, selon le nombre de d�sinences identiques, chaque cadre �tant color� d'une teinte diff�rente. C'est ainsi que les deux premi�res d�sinences de Rosa (nominatif et vocatif), toutes deux en A, form�rent un seul cadre et je n'eus � y mettre qu'un seul pion au lieu de deux. Inutile de dire que je terminai avant tout le monde. Ma m�thode fit des adeptes et, en quelques semaines, tous les �l�ves avaient suivi mon exemple ; et nous appr�mes ainsi, tr�s rapidement, toutes les d�clinaisons.
-----Roger Mucchielli partit en France deux ou trois ans plus tard. Il passa son dipl�me de m�decine, �tudia d'autres disciplines telles que la psychologie, devint c�l�bre en donnant des conf�rences, en animant des groupes sur ... l'animation des groupes, la cr�ativit� et d'autres centres d'int�r�t pour adultes. Il �crivit, seul, ou en collaboration avec d'autres auteurs, plusieurs ouvrages sur la m�decine, la p�dagogie, la formation, la dynamique des groupes ,
etc.
-----Quelques titres parmi des dizaines
- les m�thodes actives de la p�dagogie
- philosophie de la m�decine psycho-somatique
- psychologie : relation d'autorit�
- la dynamique des groupes, etc.

Par Didier B.-
-----J'ai �t� �l�ve � Bugeaud de 1955 - 6�M allemand premi�re langue et bras dans le pl�tre - jusqu'en 1962 - 1�re M'. Dans cette classe il y avait la fille du proviseur ( J.C.T: Nicole FRESNAUD) qui a ferm� le bahut en 1962. Je l'ai retrouv� plus tard � Montpellier proviseur du Lyc�e Joffre. Son nom m'�chappe provisoirement. (Nota: Mr.Crappier fut proviseur entre septembre 1958 et juin 1961, source s�re)

-----En regardant le site je me suis rem�mor� le nom de certains profs dont Durand Sc Nat toujours en blouse blanche et Perrin musique (j'�tais tr�s bon en dict�e musicale) Je me souviens �galement de Weiler ed. physique avec lequel nous faisions en ASSU de la gym. Le cheval d'ar�on �tait dans la 3� cour � gauche en regardant le bahut. J'ai �galement le souvenir d'un �l�ve qui avait eu un malaise en haut de la corde dans la salle de gym et qui s'�tait tu� en tombant. Question : n'�tait-ce pas Cipriani que l'on appelait "pisse trois gouttes"? ( r�ponse : oui, oui,)
-----Je me souviens �galement en seconde et en premi�re du prof d'allemand qui s'appelait Berger (of course).
-----Je ne pense pas avoir de photos de l'�poque, en revanche je suis retourn� � Alger en juin 2000. Le bahut n'a pas chang�. ......
-----Pr�cision suppl�mentaire, mon p�re a �galement �t� �l�ve de Bugeaud dans les ann�es 30.

G�rard STAGLIANO
gerard-stagliano(zn45!&82)wanadoo.fr
----- J'apprends que tu es en mal de copie pour nourrir ton site Lyc�e Bugeaud qui nous est cher. Je ne sais pas si ce que je vais �crire va int�resser les grosses t�tes pensantes qui ont fr�quent� ce grand et beau Lyc�e mais je tente le coup :
-----"Je garde un souvenir �mu - j'en ai aujourd'hui encore, toutes les saveurs sur les papilles et les doux effluves dans les narines - de ces d�licieuses petites cocas farcies � la fritanga (oignons, tomates et poivrons verts longs frits ensemble), que l'on nous vendait � la r�cr�ation de 10 heures le matin, � l'�conomat, � gauche de la sortie par le grand escalier et en face de la cour centrale.Je pestais comme un fou contre les profs qui, longtemps apr�s la sonnerie de 9h55, continuaient leurs cours comme si de rien n'�tait, car il fallait se battre pour acheter ces cocas 0,20F (vingt petits centimes de l'ancien franc si mes souvenirs sont bons) et faire une queue pas possible (chez nous "z'autes" l�-bas, on disait non pas la queue mais la cha�ne). Et si nous arrivions trop tard et qu'il n'y en avait plus , il fallait ensuite user de ruses de sioux pour tromper la vigilance du gardien ou concierge au bas du grand escalier, passer en s'accroupissant sous le comptoir et sortir par la porte d�rob�e. La boulangerie qui les faisait �tait � 40 m�tres, en prenant � droite, direction rue de Bab-El-Oued et Place du Gouvernement, au bas de la premi�re rue menant � la Kasbah, sous les arcades. Mais quel d�lice de laisser couler la dite fritanga encore ti�de dans la gorge en machouillant la p�te feuillet�e ou pas, je ne sais plus, toute dor�e et croustillante.
-----Vous en souvient-il mes fr�res d'armes de notre cher Lyc�e ?"

Autre anecdote souvenir :
-----"Cela devait avoir lieu r�guli�rement au printemps.Une comp�tition sportive qui nous tenait � coeur, le Tour d'Alg�rie Cycliste, et ce jour-l� bien que nous ayons cours avec le professeur Oussedik � 14 heures, nous �tions rest�s boulevard Bor�ly-la-Sapie, juste au-dessous du Lyc�e pour voir passer les coureurs de l'�tape du jour. C'�tait un Belge Derryckx avec le tricot bleu ciel de la marque Alcyon (� l'�poque les coureurs arboraient les couleurs de leur marque de v�lo : Mercier, Gitane, Alcyon et consorts) qui �tait pass� en t�te, mais je ne me souviens plus s'il avait gagn� l'�tape, la course arrivait au stade municipal de Belcourt ou du Ruisseau ?
-----Et nous �tions ensuite remont� au Lyc�e, au cours de ce charmant professeur Oussedik, bien peu s�v�re avec 20 bonnes minutes de retard et qui devait �tre au moins aussi sportif que nous l'�tions nous-m�mes (et m�me frustr� de ne pas avoir attendu avec nous), pour m'entendre dire de sa voix o� roulaient les "R" : "La prochaine Stagliano, vous irez directement au stade municipal, vous en saurez plus." Adorable professeur Oussedik dont mon jumeau de fr�re me dit qu'il est devenu proviseur du Lyc�e (le m�me) Abd-El-Kader, rebaptis�.
-----Que ceux qui partageaient ma passion et qui m'accompagnaient ce jour-l� s'en souviennent s'ils me lisent.

Autre anecdote : Caricatures.
-----Villani, le professeur d'Italien, �tait tout aussi charmant, � ses heures. Avec Marc, mon jumeau, mais surtout lui, nous faisions des caricatures car toujours dans les premiers au cours de dessin de MM. Greck et Couderc. Marc avait r�alis� la caricature quasi parfaite dudit Villani et, lui, l'avait appris par un de nos parents, un oncle �loign�, qui le fr�quentait et qui le lui avait dit : "Marc, fais-moi voir la caricature que tu as faite de moi !"
-----"Je ne l'ai pas ici, j'ai d� la laisser � la maison." "Qu'� cela ne tienne, je vais me mettre de profil et tu vas me la refaire pendant que je donne le cours." Ainsi fut fait au grand plaisir de Villani.
-----Pour ma part, j'avais r�alis� un dessin humoristique, en cours de Philo de la classe de Sciences Exp�rimentales, il repr�sentait un copain qui achetait quasiment tous les jours l'�quipe, le journal des sportifs, je l'avais repr�sent� sur la cuvette des W.C, dans le plus simple appareil et lisant l'�quipe largement d�ploy�e sur le tr�ne donc. Avec ce commentaire en relation avec le cours de Philo : "Un plaisir est d'autant plus grand qu'il est partag�". C'est Baudelaire dans son journal intime, qui dit que ce que faisait le lecteur est �galement un plaisir, pas seulement la lecture. Le dessin circulait et faisait rire, ce dont s'aper�ut le professeur de Philo, il s'approcha, subtilisa mon "oeuvre", la regarda, sourit et la mit sans autre commentaire dans la poche de son veston. L'incident �tait clos. Mais � mon grand d�sarroi, je ne me souviens pas du patronyme de ce prof.
D'apr�s F.R dit ' Ester �bantine
-----�...les cocas c'�tait entre la cour du milieu et la cour de gauche (en faisant face au lyc�e), pratiquement face au bureau des surg�s.
-----Rappel : cour de droite (au dessus du gymnase) : 6�mes, 5�mes et 4�mes (Surg� : Cipriani puis Mou�el),
--------------- cour du centre : 3�mes, secondes, premi�res et terminales (surg� : Gambini),
--------------- cours de gauche (diverses salles pour langues
vivantes 2 et internat),
--------------- les pr�pas (surg� : Lecca) �taient r�parties � divers endroits (probablement pour �viter les confrontations) dans les �tages : lettres sup = Kagne et Hypokhagne (cour de droite), math sup et Math sp� = Taupe (cour centrale) St Cyr = corniche Weygand (RDC cour de gauche), Agri-agro, V�to, HEC (r�partis au fond de la cour centrale)

� propos de musique de R2France :
-------Le prof de musique c'�tait bien Perrin (Marcel) qui �tait saxophone � l'orchestre symphonique de Radio-Alger. Son p�re (Cl�ment) avait pratiqu� la trompette et le cornet � pistons .Il fut le professeur (priv�) de musique de mon p�re ( ndlr : le p�re de celui qui ne donne ces renseignements)dans les ann�es 20. Les deux sont cit�s dans le "Guide des artistes et musiciens d'Afrique du Nord" �
http://www.pieds-noirs.org/annuaire/musique/mus19.htm
et �
http://www.pieds-noirs.org/annuaire/musique/mus21.htm.
(ndlr : je me souviens avoir offert un disque 45 tours � mr Perrin bien qu'� cette �poque la musique ne m'inspir�t pas sp�cialement . Mais je m'appliquais � faire de mon mieux.La dict�e de notes �tait , pour moi, un supplice! Je pense que, lorsque je p�n�trais en salle de musique, mr Perrin devait avoir les poils qui se dressaient.)

Des souvenirs �pars par Sam M.
------� la r�cr� de 10h, (dans la cour de droite en faisant face au lyc�e ) on allait acheter des cocas toutes chaudes, � un mec qui les vendait par une ouverture sur une porte d'un local situ� non loin.
-------Cette porte existe toujours aujourd'hui avec l'ouverture qui a �t� scell�e !!! (J'ai fait 2 voyages � alger depuis notre d�part d�finitif : en 1982 et en 2000).J'ai ramen� une vid�o du lyc�e qui n'a pas beaucoup chang�
Des profs :
- allemand (je faisais allemand 1�re langue) : Mme TRAINARD et une autre femme (vraie allemande) tr�s mignonne, dont j'oublie le nom
- maths : FREDJ, BUSSON, (je dois encore avoir le bouquin de seconde LEBOSS�/HEMERY), BLANCHARD
------Il y avait aussi un prof qui avait le m�me nom que moi (aucune parent�) et qui faisait les MATH-SUP et MATH-SPE (on l'appelait " tr�s bon MESGUICH ", parce qu'il disait souvent lui-m�me " tr�s bon untel " quand c'�tait bon !
------Il y avait ABENSOUR , qui faisait les m�mes cat�gories de classe de MATH
- Histoire/G�o : en 6�me je me souviens particuli�rement de MONTLAHUC qui �tait un peu � cette discipline ce que FREDJ �tait aux maths (au moins dans le comportement !)
- Sciences Nat : DURAND (avec ses sourcils blancs tr�s fournis et en bataille) et BACRI qui nous filait des grandes claques sur la nuque pendant qu'on avait l'�il fix�
sur le binoculaire !
------(J'ai revu toutes ces salles de TP de sciences nat et de physique/chimie en 2000 !)
- ANGLAIS (2�me langue) : DULEROY pas mauvais enseignant, mais pas mal c..!
- PHYSIQUE/CHIMIE : LACHKAR
- Gym : FERRARI p�re et fils et WEILLER
- DESSIN l'incontournable COUDERC et un autre moustachu dont j'ai oubli� le nom (J.L Gas : �paillard ?-)

------Sais- tu que la fresque peinte par COUDERC sur le grand mur de gauche en haut des escaliers de l'entr�e du lyc�e a �t� " modifi�e " quand le lyc�e a �t� d�baptis� et qu'il est devenu lyc�e ABDEL-KADER . En effet sur la fresque � l'origine il y avait la statue du p�re bugeaud qui a �t� remplac�e par le dessin de la statue d'abdel-kader
- FRAN�AIS un de mes plus mauvais souvenirs M.THOMAS (prof de fran�ais latin en 6�me). Je ne me rappelle plus les autres !
- " la p'tite martiniquaise " prof d'anglais super mignonne sur laquelle toute la classe fantasmait !!!

De Vaison-la-Romaine.
-------Ce Mr Vanhoutte , par exemple, avec la disposition de ses �l�ves dans la salle suivant le classement trimestriel. J'ajouterais son cahier de principes latins, dict�s jour apr�s jour, et qui contenait sous une forme simple et claire l'essentiel de ce qu'il fallait savoir pour traduire Ciceron, Virgile et les autres.

Yves B.-
... le surveillant g�n�ral "tarzan" qui arrivait en hurlant dans la salle du restaurant (j'�tais demi-pensionnaire) pour obtenir le silence (pour combien de temps?);
--- le prof de musique qui nous attribuait un num�ro,le 1 pour celui assis pr�s de la porte d'entr�e, le plus �lev� pour celui qui �tait au fond � l'oppos� ainsi nous entrions par ordre d�croissant pour faire, en th�orie, le moins de bruit possible;
..... M Ferrary le prof de gymnastique qui nous entra�nait le jeudi au volley.

Roland H
------Petite devinette. Qui disait en entrant :"petit papier, petit crayon, petite interrogation �crite." ?
------Ce serait Charl�ty...

Souvenirs de Pierre L.
-------Boyer (lettres), figure ronde, lunettes rondes ...Perrier ( Anglais), petit papier, petit crayon, petite interrogation �crite ... Lahille (lettres), vieillard (?) � barbe blanche, surnomm� Tric-Trac � cause d'une forte claudication .Celui-l� n'est pas sur la photo ... il aurait �t� assis au premier rang et facilement reconnaissable. Bacri (sciences naturelles) Pas commode du tout et d' autres.


Souvenirs de Bertrand C.
-------Le nom de mes profs me revient par bouff�es: Doremus en Philo, Kreitman en Fran�ais, Joulin en Hist et G�, Weiss en latin, Marenco en Anglais, Rous� en espagnol.
-------Et le grand Hall avec les tableaux d'honneur!
-------Les fresques qui le d�coraient �taient , je crois d'un peintre nomm� Simon MONDZAIN, disparu il y � quelques ann�es et dont la fille Marie Jos�e, tr�s brillante �l�ve d'HK et de Khagne � Bugeaud entre 1959 et 1961, a int�gr� l'ENS . Directeur de recherche au CNRS, elle occupe le poste de professeur de Philosophie � l'Ecole des Beaux Arts de Paris. J'ai retrouv� sa trace l'an dernier par le biais d'un article paru dans le Monde.
------ Les Cyrards, �l�ves de Corniche, en �change de la protection qu'ils nous accordaient contre Taupins ( Scientifiques) et autres Moutchous (pr�pa HEC) avaient le privil�ge de venir choisir une marraine en HK, o� la gent f�minine �tait pr�sente en grand nombre.

Francis R2France
------- Yves B. indique que Ferrary entra�nait le volley. N'�tait ce pas plut�t Weiller Je suis certain qu'en 59-60, c'est lui qui accompagnait l'�quipe de volley du lyc�e (maillot jaune cercl� d'une large
bandes rouges encadr�e de 2 bandes plus fines de m�me couleur) dans laquelle je s�vissais aux c�t�s de Pertus et de Lanly, notamment) ? Il me semble que Ferrary (le p�re) entra�nait au basket (je crois qu'il entra�nait aussi les �quipes f�minines de l'Alg�ria-Sport).

Andr� Spit�ri
-----Andr� le p�re (1926) : j'ai �t� �l�ve de taupe en 44/45 et 45/46. petite pr�cision pour l'histoire :le 1) trimestre 44 les cours avaient lieu � l'Agha � la chambre de commerce, � partir de janvier 45 l'�cole normale de la Bouzar�a nous accueillit, l'internat fonctionnait d'une fa�on tr�s lib�ral pour Corniche et Taupe dont une grande partie des �l�ves �taient des jeunes militaires de tous grades affect�s au "peloton sp�cial des grandes �coles" La fin de la guerre �tant proche il fallait pr�parer l'avenir. beaucoup de nos camarades �taient d�cor�s , certains avaient �t� bless�s.

De J.L G.

-----Et Feraud, prof d'histoire, personne n'en parle. Lui, il dictait tout le cours � longueur de classes.
-----Pas de mention non plus de Dufourcq, prof d'histoire aussi, qui �tait tout � fait acquis � notre cause, au point d'avoir eu si mes souvenirs sont bons des d�m�l�s avec la justice � un certain moment.
-----Et Rousset, le prof d'Espagnol, que tout le monde chahutait (le chahut s'arr�tant d�s que Gambini rodait dans les all�es devant la classe). Le pauvre Rousset est mort, mais il n'arrivait pas � ma�triser ses classes, il en pleurait. Nous �tions sans piti�. Avec Mallet, nous n'en menions pas large quand, en Fac de Lettres, nous avons retrouv� Rousset, qui enseignait, � nous en particulier, le Portugais. Eh bien Rousset nous a fait le meilleur accueil. Nous avions m�ri, mais lui avait �t� tr�s chic. Je l'ai rencontr� ensuite en Sorbonne o� j'ai tra�n� quelques mois.
-----Qui se souviendra de Folliet, prof de philo, qui arrivait de m�tropole, et avait des m�thodes r�volutionnaires par rapport � la tradition d' Alavoine, �galement prof de philo. Il faisait disposer les �l�ves autour de lui, et descendait de l'estrade. Tout le monde voulait aller dans sa classe. J'ai retrouv� Folliet � Metz, o� j'ai travaill� un temps dans le BTP. Moi je r�alisais des coll�ges et des lyc�es, et Folliet �tait Inspecteur d'Acad�mie. Je me suis offert le luxe de lui rendre visite, et de lui rappeler mes souvenirs de Bugeaud. Il en �tait �mu, et a honor� de sa pr�sence toutes les r�ceptions de travaux et inaugurations de s chantiers de mon entreprise de l'�poque.
-----Et Coulon, le prof de latin fran�ais, qui mangeait des pastilles Pulmoll � longueur de r�cr�ations

De Jacques Chemoul.
-----Mon cher Bernard,
-----J'�tais deux ans avant toi, mais j'ai connu plusieurs de tes profs au cours de mes 10 ann�es � Bugeaud.
-----L'�vocation de leur nom fait jaillir � ma m�moire des photographies oubli�es et quelques anecdotes.
-----Perrin, nous l'avons tous subi pendant les 4 ans de musique obligatoires, o� ma terreur �tait l'interro d'histoire de la musique, car quoi de plus barbant que ce Marmontel ? Je ne suis pas m�lomane mais appr�cie les oeuvres des grands compositeurs. Par contre, quel int�ret � connaitre la vie de Mendelsshon, ou la surdit� de Bethooven ? Je pr�f�rais �couter Pierre et le loup ou la chanteuse prodigieuse Ima Sumac qui avait, comme on nous l'expliquait, une octave de plus dans la gorge. Eh bien, cel� ne l'emp�chait pas de tr�s bien chanter, au contraire.
-----J'appr�hendais donc Perrin et l'air s�v�re de ses cheveux noirs plaqu�s, Perrin et les �tranges pattes pointues qui entouraient ses oreilles, d'une d�coupe in�dite � l'�poque, surtout dans l'enseignement. C'est �trange, je me rends compte que de ces 4 ans d'�tude avec cet homme, je n'ai presque retenu que ses attributs capillaires. Ah, non, je dois ajouter l'histoire de son absence lorsque sa 203 s'�tait fait encorner par une vache. Dieu seul sait comment cet �pisode de sa vie priv�e �tait arriv� aux oreilles des �l�ves.
-----Oussedic, ,je l'ai eu en 4�me. Il nous parlait de la scolopendrrre. Je mets trois r bon poids pour essayer de traduire l'intensit� avec laquelle il les roulait.
-----Tomasi, Lavarenne et Fresnau, eux, n'avaient pas une personnalit� se pr�tant � l'anecdote.
-----Monsieur Wind, lui, avait un air sportif avec ses cheveux en brosse, mais l'air un peu d�suet avec son �ternelle blouse blanche. Cette blouse, par contre, ne choquait pas chez Couderc, peut-�tre parce qu'il �tait plus �g� ?
Avec lui, j'aurais d� devenir un champion du dessin, entrain� comme je l'�tais par les �ternels devoirs suppl�mentaires qu'il m'infligeait pour bavardage. Cel� me rappelle Coulon, qui lui aussi m'infligeait une pr�paration latine suppl�mentaire pratiquement chaque jour en 6�me et 5�me pour la m�me raison. Coulon, que personne n'avait pens� � baptiser Cic�ron, bien qu'il ait comme lui une verrue en plein milieu du nez! Et quel p�dagogue ! Par les chauds apr�s-midi o� nous devions subir deux heures de lettres, avec les rots de ses digestions difficiles, Coulon, pour s'amuser, interrogeait souvent Senato, assis au fin fond de la classe. Senato n'�tait pas un cancre cynique, mais Coulon savait par habitude qu'il le collerait. Apr�s que Senato fut rest� coi ou eut balbuti� quelque vague r�ponse, Coulon se d�lectait d'un claironnant : "Attila �tait le roi des Huns, ... Senato, c'est le roi des z�ros !".
-----Michaud, au contraire, �tait un brave homme et n'aurait jamais humili� un �l�ve ignorant. Le b�ret noir toujours viss� sur la t�te, il paraissait avoir d�pass� depuis longtemps l'�ge de la retraite.
-----Dans notre 4�me B1, il avait remarqu� Gobert, qui savait toujours trouver l'origine des mots. C'est pourquoi, � chaques occasion d'un mot int�ressant, il se tournait vers lui et lan�ait "Etymologie, Gobert ?" Et Gobert r�pondait presque toujours juste.
-----Hergot, lui, nous a mis dans une situation critique � la veille du bac. Son engagement politique progressiste lui avait valu une incarc�ration de plusieurs semaines, qui nous privait de prof de lettres et compromettait donc notre pr�paration. Et il �tait enfin revenu, le crase plus ras� qu'un joueur de foot, mais pas un mot de politique. Lorsqu'il nous rendait les compositions, il avait souvent une parole de regret en commentant la copie d'Amouyel : "C'est dommage qu'il ne devienne pas prof de lettres". Il savait qu'Amouyel avait le talent suffisant pour exceller dans cette fonction. Mais le probl�me, c'�tait que Amouyel �tait parfait en tout, et donc n'embrasserait pas une carri�re de prof de latin, c'eut d'ailleurs �t� dommage. Pour reprendre une m�taphore sportive, Amouyel �tait notre Eddy Mercx, le cannibale. Il gagnait toutes les courses. Pendant 6 ann�es, de la sixi�me � la premi�re, je n'ai jamais vu personne lui arracher un premier prix. Pas un seul trimestre il n'a manqu� les f�licitations. Il n'y a qu'en gym qu'il �tait un peu vuln�rable, et peut-�tre en dessin. Il a, comme nous nous y attendions tous, fait une grande carri�re au service de l'Etat, et est toujours haut fonctionnaire.
-----Ferary, je croyais que c'�tait Ferrari, ce prof de gym assez vieux, au grosses cuisses muscl�es, avait le teint un peu rougeaud. Il entrainait par ailleurs l'�quipe de basket f�minine d'Algeria Sports.
-----C'est lui qui a fini ses jours tragiquement, son corps retrouv� d�coup� en morceaux � la consigne de la gare Saint-Lazare dans les ann�es soixante. Toute la France en a parl�.
-----Blanchard, l'inamovible prof de maths, avait une face ronde, et un corps tout en boule, et fumait placidement la pipe. Durand, pas plus grand que lui, avec ses cheveux tous blancs, portait avec �l�gance un �ternel et surprenant pantalon de golf.
-----Villani, le prof d'italien, nous enseignait parfois un vocabulaire absent du Camugli (premier livre d'italien), citant par exemple "la poppa", ses deux mains en coquille sur sa poitrine pour mimer une poitrine f�minine rebondie dont la seule �vocation excitait nos sens naissants.
-----Sadi, le prof de gym, �tait �ternellement v�tu de son surv�tement bleu un peu pass� par les lessives ou par le soleil. Lorsqu'il nous faisait sauter en hauteur, il accompagnait toujours l'impulsion du sauteur en levant le genou, dans un geste r�flexe, comme pour l'aider � passer l'�lastique qui frolait les 1,20 m�tre dans un ciseau aujourd'hui totalement surann�.
-----Je ne me souviens pas de mme Capella. C'est bizarre, car il semble qu'elle ait excit� l'imagination des jeunes �l�ves. Par contre, je me rappelle Mademoiselle Raoux, notre tr�s jeune prof de physique de seconde. La seconde est une classe critique � cet �gard, car c'est l'�ge de l'�veil des sens pour la plupart. Mademoiselle Raoux, donc, �tait pour nous un fantasme. Bien bronz�e, par pratique du soleil ou par naissance, je n'en suis pas sur, avec ses cheveux tr�s noirs et raides coup�s court, et son petit duvet de moustache.
-----Etait-elle g�n�e, en ses premi�res ann�es d'enseignement, de cotoyer tous ces jeunes m�les concupiscents ? Nous l'observions, quelquefois un peu crisp�e, les mains enfonc�es dans les poches de sa blouse, mais faisant ainsi ressortir sa poitrine, ce qui nous �moustillait encore davantage.
-----Terminons ici ce floril�ge sur cette image, en attendant peut-�tre d'autres �vocations que ces souvenirs remu�s pourraient fertiliser.

De Marc Stagliano: "la CIGALE"
-----J'appr�cierais que l'on rappell�t (concordance des temps oblige) le fameux sigle CI.GA.LE de Bugeaud , concernant nos immortels surveillants g�n�raux.
Alors que voulait dire CIGALE : c'�tait dans l'ordre d'accession aux classes le nom du surveillant g�n�ral concern� ; CIpriani pour les 6�, 5� & 4� (Cour de droite en regardant le Lyc�e) ; GAmbini pour les 3�, 2�, 1� ( cour de gauche et partiellement du centre) ; LEcca pour moi sans T, corsitude oblige, pour les Terminales et
Pr�pas (cour centrale et �tages sup�rieurs comme les �tudes).

D'un volleyeur, F.R :
-----J'ai vu la photo de l'�quipe de Volley de l'ASSMA en 1960 sur laquelle il y a un certain ASSO qui, en 1962, fit une partie de notre Service Militaire Forc� en Allemagne avec moi au CIT 161 � Horb (� moins qu'il ne s'agisse de son fr�re). C'est lui qui donnait le ton pour les chansons de marche...
-----� Bugeaud nous avions aussi en classe avec nous un volleyeur international Alain PERTUS (que l'on peut reconna�tre sur la photo de la classe de Sc Exp1 en 1959-60), qui fit partie de l'Equipe de France et qui jouait dans l'�quipe de la BNCIA, anc�tre de la BNP (CASBNCIA ? peut-�tre...),adversaire et rude concurrente de l'ASSMA.

De Jean-Philippe Guerder
----- Photo 1�re C 1995-1956 de Roland Hasler : Poitevin ? J'irais m�me jusqu'� dire que Poitevin a �t� g�rant du foyer des internes (assez s�rieux, pas de caf�s gratuits pour les copains...), peut �tre en 1959-1960 ou 1961.
-----Miara sur une des Photos : c'est Martial MIARA ? Celui l�, j'aimerais bien lui serrer la main un de ces quatres matins...
----
-Et Amouyel, si je m'en souviens ? Je crois qu'on �tait en Premi�re, ou en Maths Elem ensemble, en tout cas en Maths Sup. Mais quel calibre ! Non seulement il ne faisait aucun progr�s (la note maxi partout d�s le d�but de l'ann�e), mais en plus il �tudiait chaque ann�e le programme de l'ann�e suivante en plus de celui de l'ann�e en cours ( s�rement la crainte de ne pas y arriver...). J'esp�re qu'il acceptera de me serrer la main si nous nous rencontrons, ce qui me ferait bien plaisir.
-----Et lui sait peut �tre ( il savait tout) ce que sont devenus Le Peut (Durupt, prof de Maths), Saint-Jean dit "le Singe", Custaud, le prof de Physique.Villeneuve le prof de dessin industriel, je sais ce qu'est devenu sa fille Roselyne. Je sais aussi o� est Pierre Cancel.
( note de A.Spit�ri : les ann�es passent et fauchent les plus anciens: Durupt,Saint-Jean et Custaud nous ont quitt�s.)