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Quelques autographes de Michel le Syrien

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SÉANCE DU 14 MAI 1915 215

M. F. Nau signale quelques autographes de Michel le Syrien, patriarche jacobite d'Antioche de 1166 à 1199 : 1° Une note du manuscrit de Paris, Syr. 64, écrite à Jérusalem en 1179, pour défendre d'emporter ce volume hors du monastère. — 2° Le manuscrit de Paris, Syr. 167 tout entier, dont le colophon porte : « Michel... patriarche du siège apostolique d'Antioche et de Syrie... j'ai encore écrit ce petit livre de mes propres mains, de mes doigts tremblants, en l'année 1501 (des Grecs; 1190 de notre ère), au mois d'avril, dans le monastère de Barçauma près de Mélitène). » — 3° Le manuscrit de Paris Syr. 113 tout entier (hors les compléments récents ajoutés pour remplacer le commencement et la fin), car, d'après M . Zotenberg, ce manuscrit d'ordinations est de la même main que le précédent. Toutes les rubriques et toutes les scolies (dont l'une sur le sens du mot rhapsodie) sont de la fine écriture du colophon du manuscrit 167; les quelques différences des écritures principales peuvent s'expliquer par les vingt années qui semblent séparer ces deux copies. Michel écrit, de sa fine écriture, en trois endroits du ms. 167 : Quant à telle prière, pour telle fête, « nous l'avons écrite dans notre livre des ordinations », cf. fol. 102, 118, 142; et ces trois prières se trouvent, à ces trois fêtes, dans le ms. 113. Ce manuscrit cependant, avec ses petits caractères difficiles à lire et ses scolies, a chance d'être une rédaction théorique. Michel avait sans doute un exemplaire pratique, bien calligraphié, dérivé du précédent, dont il se servait pour les ordinations, et ce dernier aura conduit, avec quelques modifications, au ms. 51 du Vatican, lequel porte la date de 1572, changée par conjecture en 1172. — 4° Le manuscrit du British Muséum Add. 14599 porte aussi une note écrite par Michel, eh 1190, au monastère de Barçauma, près de Mélitène (et non d'Antioche), pour défendre de l'emporter hors du monastère.

Ces nombreux autographes nous donnent une idée nette des deux écritures (sertâ jacobite et minuscule) employées par Michel pour écrire le corps de sa chronique syriaque et les colonnes marginales. Elles sont régulières, mais hâtives et peu soignées : les lettres qui devraient être séparées sont jointes; les points sont mis avec négligence; les lettres semblables ne sont pas toujours caractérisées.

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