M. Théodore Reinach fait une communication intitulée: Aris- toteou Critias.
Dans le traité récemment découvert d'Aristote sur la constitution athénienne se trouvent trois morceaux qui, selon M. Théodore Reinach, ne peuvent être ni exacts, ni d'Aristote. L'un attribue à Dracon une constitution qui présente des analogies surprenantes avec la constitution oligarchique introduite à Athènes en h\ ι avant notre ère. L'autre prétend faire remonter à Solon l'institution du tirage au sort des magistrats. Le troisième prête à Thémistocle un rôle actif dans la ruine de l'Aréopage. M. Théodore Reinach , après avoir fait la critique de ces trois chapitres , soutient qu'ils doivent être empruntés à un pamphlet historique de la fin de la guerre du Péloponnèse, probablement à la Constitution athénienne de Critias , qui fut disciple de Socrate et figure au nombre des Trente Tyrans. On a conservé deux autres fragments de son livre qui sont conçus dans le même esprit.
M. Viollet, sans repousser a priori l'hypothèse de M. Théodore Reinach , demande si Aristote n'a pu commettre des erreurs et s'il suffit qu'un passage de ses œuvres soit inexact pour qu'on soit en droit d'en nier l'authenticité.