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Turquie

Turquie: après le putsch raté, le début d’une purge à grande échelle

En Turquie, le pouvoir a l'intention d'aller vite pour identifier et punir les responsables et les sympathisants de la tentative de putsch menée vendredi 15 juillet. Des milliers de militaires sont aux arrêts, et des limogeages en série sont menés au sein de l'administration.

Le président Recep Tayyip Erdogan devant ses partisans à Istanbul, le 16 juillet 2016.
Le président Recep Tayyip Erdogan devant ses partisans à Istanbul, le 16 juillet 2016. REUTERS/Murad Sezer
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Avec agences et nos correspondants à Istanbul et Washington.

Moins de 24 heures après la tentative de putsch, le président turc Recep Tayyip Erdogan invite à nouveau ses partisans à descendre dans les rues. Un message notamment répercuté par certains imams lors des appels à la prière, rapporte le correspondant de RFI à Istanbul, Alexandre Billette.

En parallèle de cet appel au soutien, la traque des responsables de ce putsch raté va déjà bon train. L'imam Fethullah Gülen, considéré par Ankara comme le cerveau de l'affaire, est toujours protégé par son exil américain. Mais en Turquie, une purge à grande échelle semble se dessiner. Près de 3 000 militaires ont été arrêtés et 2 700 juges ont été limogés. Par ailleurs, la chaîne turque NTV assure que les autorités ont ordonné l'arrestation de 2 745 juges et procureurs.

Le général Erdal Ozturk, commandant de la 3e armée, a été arrêté pour sa participation présumée à la tentative de coup d'Etat. C’est également le cas de Alparslan Altan, l’un des 17 juges de la Cour constitutionnelle, sans que la raison précise ne soit connue pour le moment.

Fort de son soutien populaire dont il fait la démonstration depuis la nuit dernière, Recep Tayyip Erdogan semble désormais bien décidé à éliminer le plus rapidement possible les derniers obstacles à son pouvoir.

Obama exhorte toutes les parties à respecter « l'Etat de droit »

Ce samedi soir, plusieurs voix s’élèvent pour appeler au respect de l’Etat de droit. C’est le cas du président américain Barack Obama. « Le président et son équipe (…) ont souligné la nécessité vitale pour toutes les parties en Turquie d’agir dans le respect de l’Etat de droit et d’éviter toute action qui pourrait susciter de nouvelles violences ou de l’instabilité », déclare la Maison Blanche dans un communiqué.

La crainte de Washington, c'est que les relations avec Erdogan qui n'étaient pas les meilleures deviennent encore plus compliquées. Or, les Etats-Unis ont besoin de cet allié réticent. Pendant combien de temps va-t-il fermer son espace aérien ? Les opérations aériennes américaines lancées depuis la base d'Incirlik contre le groupe Etat islamique ont dû être temporairement suspendues. Le Pentagone affirme que des négociations sont en cours avec Ankara pour qu'elles puissent reprendre rapidement.

La chancelière allemande Angela Merkel avait lancé le même appel quelques heures plus tôt. Condamnant « de la façon la plus forte » la tentative de coup d’Etat, Angela Merkel a enjoint Recep Tayyip Erdogan à traiter les putschistes en respectant les règles de « l’Etat de droit ».

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